Gare au cochon !

Je vais peut-être en décevoir certains, mais je m'en fout. J'apprécie un film par ce qu'il me fait ressentir, et pas par le fait que machin remue des fougères au second plan, pendant que j'essaie de comparer le travail du réalisateur avec d'autres types improbables dont je me fout éperdument.

[Spoil]

En fait, malgré un départ un peu téléfilm M6, ce film m'a retranché dans une angoisse et une tension hors du commun.

Pas de musique de fond débile pour de prévenir que le danger arrive (c'est ça, qui vous plait dans le "vrai cinéma de l'horreur de l'Amérique" ?), des vrais cris de douleur, des gens qui souffrent réellement (et qui répliquent pas avec une prise de kung-fu après 10 coups de pied dans la gueule) de la panique, de l'adrénaline et de l'hémoglobine à moitié coagulée sur la tronche. C'est visqueux, ça grogne et ça traque dans les fourrés.

Je passe volontiers sur des groins parfois trop petits par rapport à la taille supposée des bestiaux, et parfois trop "plastique", vite oubliés au profit de scènes bien plus écoeurantes, douloureuses ou angoissantes.


J'ai sursauté pas moins de 3 fois sur mon canapé (saut en hauteur : 5cm, accompagné du cri de terreur qui va bien), j'ai eu envie de vomir, j'ai eu envie de crever et d'en finir.

Pourtant je ne suis pas sensible d'habitude, mais là, il y avait quelque chose de vraisemblable dans l'histoire... Je me suis imaginée des parties de chasse en forêt et de probables "accidents" passés sous l'omertà.

Bref, je suis ressortie de ce film très stressée, très angoissée, m'assurant que mes petites fenêtres étaient bien fermées, la forêt n'étant pas loin de chez moi...

N'en déplaise aux détracteurs !

A bon entendeur, GROUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICCCCCCCCCCCCCCCKKK