Pour commencer, je me dois de donner une précision: je n'attendais absolument rien de ce film: il faisait partie des films que je n'avais pas encore vus sur mon offre VOD; situé non loin d'un autre film avec Jamel; la Marsupilami. C'est dire à quoi ça s'est joué, et surtout à côté de quoi je ne suis pas passé (malgré mon léger à priori).
Ce film est léger, rafraichissant; il n'a pas des prétentions monstrueuses mais il à ce qu'il faut où il faut. Je ne m'attarderais donc pas là dessus, d'autres commentaires le font déja mieux que moi sur cette plate forme.
Je m'attarderai personnellement sur deux points: la vision de la France par un Algérien et ensuite la notion du voyage dans ce film. Si vous ne l'avez pas encore vu; filez le voir et revenez après, je vais spoiler dans le prochain paragraphe.
Tout d'abord, je trouve très intéressante cette vision proposée de la France: celle d'un agriculteur Algérien qui la traverse pour se rendre à un endroit mais pas pour y migrer: les différences de cultures, leurs ressemblances. Pas de jugement ici, que des choses suggérées; montrées ou racontées. Ici, le réalisateur montre le droit aux étrangers de s'approprier la culture Francaise.
Par ailleurs, l'autre élément qui m'a marqué dans ce film, c'est l'invitation au voyage: Fatah vient en France, traverse le pays mais une fois arrivé, il n'a qu'une envie: rentrer et surtout raconter ce voyage à ceux qui n'auront probablement jamais la chance de le vivre.
Dans ce film, le voyage se fait à pieds; c'est le long d'une voie de TGV que le protagoniste marche pour atteindre son but, en prenant le temps, au fil des rencontres; il visite; il est riche du temps dont il dispose. Ça me rappelle une célèbre maxime qu'on entend souvent au Maroc et en Algérie: ici, on a pas de montre mais on a le temps.
C'est un film bienveillant; ne cherchez pas trop compliqué, c'est juste agréable à regarder.
PS. La BO est d'Ibrahim Maalouf. Pas besoin de la survendre, elle est douce comme un petit makroud en fin de repas.