Comme une tragédie grecque…
Dans Antigone, d’Anouilh, le narrateur explique qu’une fois qu’on a mis en place les circonstances du drame, il n’y a plus qu’à laisser filer l’histoire, qui va inéluctablement vers sa fin…
« La vie de Jésus », comme deux autres films du même style (« Etat des lieux » et « La haine ») ressemble à une tragédie grecque. La situation une fois exposée (un jeune chômeur désoeuvré, épileptique, dans une ville sinistrée du Nord de la France, …), on sait où on va, et le réalisme cru du film nous y emmène tout droit.
Au-delà de cette première lecture, on peut se demander « qui est responsable ? », « comment peut-on en arriver là », mais je ne crois pas que ce soit le propos du film. Bruno Dumont reste dans une description pure et froide, en observateur extérieur.
Une vraie leçon de la vraie vie, pour des vrais gens. Ca fait froid dans le dos !!!