La vie est un long fleuve de clichés
S'il y a bien une réussite dans le film, c'est bien la représentation des socio-styles, caricaturés à l’extrême sans être pour autant lourd. D'un côté les Le Quesnoy, les rigoristes types, attachés aux valeurs, traditions et au conservatisme. Ils sont bien évidemment riches et disposent d'un statut social très élevé, pas de folies dans cette famille, on reste dans la sobriété et dans le savoir-vivre, et on ne doit pas changer les bonnes habitudes ! (Le lundi c'est ravioli ou encore les crêpes c'est pour la Chandeleur... pas le mec de Friends hein).
De l'autre côté nous avons les Groseille (oh comme la confiture !), égocentrés par excellence, très sensibles à leur image, vas-y que je me fais des couleurs pour me faire remarquer, vas-y que je me maquille et m'habille comme une prostituée pour qu'on mate mon cul. Ils aiment consommer malgré leur peu de moyens, ils aiment se montrer pour se sentir exister. En gros ce sont des frimeurs qui camouflent leur misère par une sur-consommation (Qu'on remarquera surtout lorsqu'ils touchent un peu d'argent), bref nous avons une bonne bande cas-sociaux et une tribu de bons gros bourges.
Un film sur lequel on devrait s'attarder afin d'analyser le comportement de tous ces gens : leurs influences, leurs modes de vie, leurs besoins et tout ça, tout ça.
Et... comment ça le film ? On ne fait pas une étude sociale ?
Alors, nous avons évidement nos deux familles totalement opposés, l'une vivant dans les beaux quartiers, et l'autre obligé de se coltiner les autres arabes de la té-ci (wesh). Et ils se trouvent que suite à un léger différent entre deux protagonistes secondaires survenus une dizaine d'années auparavant, deux bébés furent inversés à la naissance, Maurice dit Momo (allez je vous laisse deviner à qui il appartient celui-là) et Bernadette dit... Bernadette ont eu leur destin bouleversé à cause de l'infirmière Josette... (La salope.. oh mais la salope, mais quelle salope... salope, salope, salope !)
Une fois la vérité rétablit Momo est invité chez ses géniteurs pour y vivre, il accepte afin d'en tirer profits pour lui et sa famille.
Mais que c'est cool quand on s'habille en Lacoste avec des pulls en cachemire, on peut faire plein de trucs avec ces gens-là parce qu'on en a les moyens ! Et ils sont tellement plus aimables et attentionnés que les autres blaireaux ! Bon les frères et soeurs sont un peu coincés mais ça peut s'arranger, et on va essayer de les dévergonder en incrustant un peu l'ex-famille. Une mention spéciale pour tous ces différents personnages charismatiques qui ont leur personnalité et leur mentalité qui sont très intéressants et appréciables. C'est bourré d'humour et sans gènes, enfin un film où on ne se cache pas pour dire des gros mots ou parler de sexe, en particulier avec la jeune cassos' (non auto-correcteur, je ne veux pas dire "cassis" surtout que c'est une Groseille.)
J'en attendais pas tant de ce film sur le choc des cultures, je pensais subir bêtement une vieille comédie recommandée par ma Prof' qui s'avère être une bonne comédie rafraîchissante sans tabous où on retrouve tous une partie de nous-même (je parle du film hein pas de ma prof, sinon ça serait vraiment mais vraiment dégueulasse), de nos connaissances, de nos amis ou de nos familles dans chacun des personnages, Le Quesnoy ou Groseille.
Nous avons avons vraiment des expressions à la con chez nous, et je suis prêt à affirmer et à rétorquer haut et fort que si ! "L'habit fait le moine" ! Si vraiment, et le film le prouve.