Hier, j'ai fait un rêve. Un drôle de rêve. J'avais vingt, peut-être vingt-cinq ans de plus que maintenant, et je vivais une vie paisible et banale, un peu comme dans la réalité quoi, sans action, aventures ou imprévus; j'avais un drôle de nom, genre Malter Witty ou un truc comme ça... à moins que ce ne soit l'inverse... Et puis, dans ma vie bien rangée, je n'avais rien de spécial, rien d'atypique ou d'unique, rien qui ne m'appartenait seulement ( si ce n'est mes affaires de travail ), rien que je possédais, pas de femme, une mère aimante et une soeur adorable. On va passer au présent, c'est mieux.


Et là, tu vois, surement vers deux heures du matin dans la réalité, quatre heures de l'après midi dans mon rêve, j'attends à une gare, je téléphone à un gars pour un problème sur mon ordi, et je vais au boulot. Et puis, fin du travail, je sors, je la vois cette fille là, cette femme tellement belle, que j'aime à tel point, et je commence à m'imaginer plein de choses, des choses magnifiques et impressionnantes ( je la sauve quand même ! ), des choses qui pourraient l'impressionner et faire qu'elle pourrait m'aimer. Et là, explosion, je suis happé, et je retrouve mes esprits.


Toujours sur la gare, assis à un banc, je me lève. Au début, j'ai du mal à entrer dans mon rêve, dans ce long rêve que je vous raconte, il y a quelque chose qui fait que je ne m'y crois pas, qui fait que je suis encore un peu dans la réalité, que je ne me suis pas totalement évadé de chez moi. Peut-être est-ce du à son originalité trop dépaysante, à ce petit quelque chose qui fait que je n'avais jamais vu cela auparavant, et qui ne me rappelle rien que j'ai pu apercevoir avant tout ça. Bref, le tout que c'est complètement différent de ce que j'avais pu vivre auparavant.


Et là, l'intrigue dans mon imagination se dresse et commence à ressembler à quelque chose, à une bonne intrigue, réfléchie et originale, qui me rappelle quelque chose, mais je sais plus trop quoi, un bon scénar pour le ciné quoi! Élément perturbateur de mon histoire à moi, celle que je m'invente au fil des minutes et que je savoure, il manque un cliché pour la couverture, le numéro 25 je crois.


Donc, j'abandonne ce pauvre gars là, mon nouveau patron, pour lequel j'ai imaginé mille façons de le punir ( dont le combat entre super-héros, mon préféré, fun et fantasmagorique ), cet abruti chronique, insupportable ramassis d'insultes et de mépris, je m'envole hors de chez moi, après de multiples adieux à cette femme avec laquelle je me suis rapproché ( dans ma tête, je ne la préviens pas réellement ), fan de romans noirs, et je m'en vais pour le Groenland, terre des vikings et de la glace.


La barrière entre réalité et rêve se fend et rompt, mes chaînes se brisent, mes liens se détruisent et... je n'y crois pas! Je vais vivre mes rêves! Oui, je ne vais plus espérer, je vais vivre autant de belles choses que de surprises et d'évènements inattendus, je vais espérer et faire rêver le monde entier pour ce que j'ai vécu ( parce qu'il faudra que j'en écrive un livre quand même ).


Et là, je me sens libre, un peu comme quand je regardais ce film là, la vieille, dont j'ai complètement oublié le nom, que j'ai adoré et qui m'a fait ressentir de vrais émotions, pures et magnifiques, un sentiment de liberté et de folie s'étant emparé de moi. Tout ce que je vis à présent est passionnant, que dis-je, inespéré et inespérable, insoupçonné et impensable. Rends-toi compte de ce que deviens mon existence!


Auparavant banal travailleur d'une entreprise de journalisme, je suis devenu l'Indiana Jones des temps modernes, genre le Forrest Gump du tour du monde, si tu veux, un aventurier véritable, le genre de mec qui tient en respect n'importe quelle femme et qui n'a pas de mal pour en trouver une, le style de gars avec quatre filles aux bras quand il rentre à la maison et qui fait rêver le monde de par son histoire, celui qui a une vie, une vraie, qui laissera des traces dans les annales de l'homme et de son histoire. Je suis ENFIN quelqu'un.


Si tu veux, mon histoire, c'est celle d'un pauvre gars qui, rêveur et tête en l'air, est passé de vivre ses rêves dans sa tête à les vivre devant ses yeux, si tu vois ce que je veux dire ( Oui, c'est carrément du "Inception" ce que je viens de dire ). Qui d'autre pourrait s'en venter? Personne.


Et là, j'arrive dans un bar ( décidément, j'y suis abonné depuis "Edge of Tomorrow" ), et j'écoute un gars debout dans le fond, sur une scène improvisée, celui qui chante atrocement mal. Enfin non, je l'entends, j'essaie de ne pas l'écouter, parce que c'est un carnage ce qu'il fait, le genre qui te fait un génocide sur le répertoire de chanteurs très célèbres. Sauf que ce modeste mec, il est bourré le pauvre, et là, je commence à le plaindre. Une bagarre éclate, il me frappe, je le calme, enfin, j'essaye, et on boit un verre. C'est lui qui voulait, pas moi.


Exit ce pauvre gars, je passe dans un bateau, je vais en Islande et, constatation, les décors sont magnifiques!! Larges, profonds, qui te font plus rêver que Megan Fox, ou la beauté que tu veux, d'un vert éblouissant, aux côtés d'un volcan époustouflant. C'est vraiment magnifique... Sauf que le problème, c'est que j'approche de la fin, et je ne veux pas que ça se termine! Je profite de l'instant présent, comme on dit et, contraint de rentrer chez moi, je suis déçu. Merde mais c'est déja fini?


Pas du tout!! Et hop, on repart une dernière fois, maintenant pour l'Himalaya! Et la fin arrive après que le voyage soit terminé. Une fin magnifique, cela va de soi. Presque ému ( sans larmes bien sur, parce qu'il n'y a rien de triste, on n'est pas dans "Forrest Gump" ), tellement heureux pour cette fin magnifique et imprévisible, je me réveille.


Ce n'était pas un rêve! Non non, j'étais assis sur mon canapé, et ce rêve que je faisais, c'était juste le film que je matais! "La vie rêvée de Walter Mitty" est le rêve que j'ai fait hier, pour lequel je suis sorti de chez moi afin de partir aux quatre coins du globe, ce voyage d'un heure cinquante, presque deux heures, pratiquement trop court, que j'aurai bien aimé avec une demi-heure en plus. Le temps passe trop vite, c'est sur.


Les acteurs étaient magnifiques, et tout ce que j'ai dit dans cette critique, c'est ce que j'ai ressenti devant "Walter Mitty", véritable voyage dépaysant. Grand sentiment de liberté et passionnante histoire font que vous devez le voir! Une très agréable surprise.


http://avion.blogs.allocine.fr/2014/07/la-vie-revee-de-walter-mitty-l-homme-qui-te-transportait-dans-ses-reves-critique-romancee.html

Créée

le 24 juin 2015

Critique lue 326 fois

FloBerne

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