La vie secrète de Madame Yoshino (1976) - 花芯の刺青 熟れた壺 / 74min
Réalisateur : Masaru Konuma - 小沼勝
Actrice principale : Naomi Tani - 谷ナオミ
Mots-clefs : Japon ; Erotique ; Sadomasochisme


Le pitch :
Mme Yoshino est la fille d’un accessoiriste du théâtre Kabuki. Elle est belle, élégante et est passée maître dans l’art de faire des poupées de papier traditionnelles qui représentent des personnages célèbres du Kabuki. Mais elle est veuve et vit avec sa fille Takako, adolescente en mal d’amour et jalouse de la beauté de sa mère. Un jour, elles rencontrent Hideo, qui n’est autre que le fils de l’acteur qui a violé Mme Yoshino dans son adolescence. Une rivalité naît entre la mère et la fille, toutes deux désormais amoureuses de Hideo.


Premières impressions :


Ayant apprécié plusieurs films érotiques des années 70 de Noboru Tanaka (Watcher in the Attic – 1971 ; La véritable histoire d’Abe Sada – 1975), j’ai décidé de continuer à découvrir le genre avec un autre réalisateur : Masaru Konuma. Né en 1937, Konuma est un réalisateur japonais réputé pour ses Roman Porno, un style de film érotique japonais produits par la Nikkatsu. Outre leurs caractères érotiques, ces films des années 70 se démarquent surtout par des moyens supérieurs pour le genre et à des réalisateurs talentueux. Parmi ceux-ci, Konuma est surtout connu comme le spécialiste des films sadomasochistes. Jeux de cordes, violences en tout genre, mise en scène de viols, Konuma obtient rapidement une réputation sulfureuse par la presse. Bien qu’amateur de Sade, il assure en interview n’avoir lui-même jamais pratiqué le SM et n’avoir jamais utilisé qu’un certain imaginaire dans ses films.


Pour tout dire, « La vie secrète de Mme Yoshino » ne m’a pas fasciné. Si le film contient une esthétique et un sens du cadrage certain, son scénario entre viol, triangle amoureux et inceste mère/fille, m’a plus rebuté qu’autre chose. Sans donner dans la cruauté, le film dispose de quelques scènes franchement dérangeantes : fille adolescente qui tète les seins de sa mère, mère qui se masturbe en regardant sa fille coucher avec leurs amant commun (fils du violeur de la mère) et enfin scène de tatouage traditionnelle mêlant sexe et souffrance. Si le film n’a rien d’un gonzo dégueu ou d’un sexploitation bien trash, entre autre grâce à son image ; ce n’est purement et simplement pas ma tasse de thé – particulièrement le dernier tiers, qui voit Mme Yoshino se faire tatouer avant un final bien WTF.


Si je fais le total, c’est finalement la longue interview du réalisateur présente dans les bonus qui m’a le plus intéressé, voire m’a donné envie de regarder une ou deux œuvres de plus du bonhomme. Concernant le film en lui-même, mis à part pour les amateurs du genre, ou les cinéphiles les plus avertis, ce n’est pas une œuvre que je conseillerais.

GwenaelGermain
4
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Créée

le 1 juin 2017

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