le 19 janv. 2024
Cannes-ibal Holocauste
La Zone d’intérêt débute par un écran noir de 5 minutes accompagné d'une musique assourdissante qui donne le dispositif du film : on ne verra rien mais on entendra tout. Le camp d'extermination...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Cette petite famille allemande est décrite comme très commune dans ce film, on jardine, on mange du strudel au repas et on profite du soleil de la fin d’après-midi au détour d’une berge. Un détail important, le patriarche, Rudolf Hoss, était le dirigeant d’Auschwitz Birkenau dont la maison était juxtaposée au camp.
Ce film, selon moi n’aurait pas pu être tourné il y a encore quelques années car montrer la banalité du mal aurait été encore trop obscène suite aux traumatismes laissés dans l’histoire collective, même si nous ne l’avons pas vécu. Le choix du réalisateur de ne pas dépeindre ces parfaits nazis comme des monstres et montrer l’absurdité de leur quotidien est judicieux afin de montrer que l’horreur peut être beaucoup plus insidieuse qu’on ne le croit. Cette notion de l’atroce est subtile, des détails anodins deviennent soudain plus glauques en les regardant bien : l’engrais des plantes ressemble à de la cendre humaine tout comme la neige habituellement symbolisée comme la pureté pourrait être cette même cendre qui se répand dans ce paysage en apparence idyllique.
L’esthétique du film est froide et aseptisée et se calque sur la rigidité mentale de ses protagonistes. La fin est appropriée en laissant Hoss s’égosiller dans son vomi tel l’abject personnage qu’il a pu être. Après une courte interlude, des images actuelles montre le nettoyage quotidien prodigué au camp, la manière dont cela est filmé donne l’impression que Hoss, malade, a une hallucination où il entrevoit les conséquences du génocide qu’il a engendré dans le futur. Le générique clôt cette expérience en sobriété mais angoisse le spectateur avec une musique lancinante composée de sons éthérés, comme si les voix de ces morts résonnaient en échos pour nous hanter.
Créée
le 1 févr. 2024
Critique lue 81 fois
le 19 janv. 2024
La Zone d’intérêt débute par un écran noir de 5 minutes accompagné d'une musique assourdissante qui donne le dispositif du film : on ne verra rien mais on entendra tout. Le camp d'extermination...
le 2 févr. 2024
Reconnaissons à Jonathan Glazer cela ; ce mérite d'avoir su trouver un angle nouveau pour aborder un sujet maintes fois traité.Parce qu’à sortir en permanence du champ ce qui est pourtant – et...
le 31 janv. 2024
L'introduction, avec un écran noir qui dure, qui dure, accompagné d'une musique stridente, annonce bien la couleur, La Zone d'intérêt est une expérience aussi bien sonore que visuelle. Ben oui, parce...
le 1 févr. 2024
Cette petite famille allemande est décrite comme très commune dans ce film, on jardine, on mange du strudel au repas et on profite du soleil de la fin d’après-midi au détour d’une berge. Un détail...
le 21 juil. 2020
Apparemment ce film aurait marqué une génération, vu de la mienne, je trouve ça cliché et désuet. Je raffole des films un peu niais portant sur les adolescents dans des lycées américains avec tous...
le 22 févr. 2024
J'aurais pu mettre une note acceptable au film car en soit la première partie du film reste un bon divertissement. Mention spéciale aux costumes futuristes de Victoria Abril qui ont été pensés par...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique