J'ai entendu parlé de ce film grâce à ces nominations aux Oscars 2024. Et le synopsis m'a vraiment intrigué. Il faut dire que la Shoah a toujours été un sujet qui m'a toujours fasciné... et horrifié. Bref je suis donc allé découvrir en salle "La Zone d'intérêt" de Jonathan Glazer.
D'emblée, le réalisateur fait comprendre aux spectateurs qu'il va falloir être attentifs aux sons. Un écran noir, de la musique qui précéde des bruits de la nature.
Tout l'intérêt du film est là. Suivre le train train de cette famille alors que derrière les murs du jardin des milliers d'être humains se font brutaliser et assassiner. Le travail sur le son est remarquable. Des chiens qui aboient, des coups se feux, des hurlements. L'horreur des camps n'est ici que subjective et rends le quotidien de cette famille que plus glaciale et malaisant.
Du cinéma expérimental qui fonctionne très bien... Un certains temps en tout cas.
A partir du moment où l'action se déroule en dehors du foyer familial le film s'étire inexorablement en longueur. Autant être cash : J'ai trouvé les 20 dernières minutes extrêmement longue... De plus je ne comprends pas vraiment ce que veut nous raconter la scène final.
Bref, une œuvre qui divise et on comprends aisément pourquoi. Mais le film de Jonathan Glazer vaut clairement le coup d'œil. Tant pour le devoir de mémoire que pour le cinéma que pour son côté expérimental.