De prime abord, ce qui m'a donné envie de voir ce film était son concept qui consiste en un contraste entre une vie de famille normale et l'horreur des camps juste derrière le mur.
Malheureusement, cette vie banale a été un peu trop banale à mon goût et j'ai eu beaucoup de mal à suivre l'intrigue, je décrochais chaque 10min. Cependant, le film me rappelait de temps à autres à qui j'avais affaire :
- Quand le plus jeune des enfants joue avec des dents,
- Quand à chaque plan du jardin on voit les miradors derrières,
- Quand on entend les crient continues des victimes dans le jardin
- Ou encore quand le film décide de transformer de jolies fleurs en un écran rouge nappé d'une musique extrêmement oppressante.
De plus, mon visionnage s'est aussi ponctué de beaucoup d'incompréhensions :
- Pourquoi une meuf mets des pommes et des poires dans les fosses en caméra infrarouge ? Est ce symbolique ?
- Pourquoi un écran noir de 5min au début du film ?
- Qu'est ce qui se passe à la putain de fin ? Est-ce que son envie de vomir représente un rejet de son corps par rapport aux atrocités qu'il commet ? Est-ce que il n'arrive à rien vomir parce qu'il est déjà vide de l'intérieur ? Et le musée dans tout ça ?
Bon, en soit je pense que j'ai eu la réaction la plus lambda possible devant ce film, mais ça montre qu'il réussit bien ce qu'il entreprend. Le fait que je trouve la vie de cette famille banale et ennuyeuse va avec le message du film qui veut montrer la vie de la famille la plus parfaite au monde mais dans un environnement atroce. C'en est même frustrant, on a parfois envie que le mari devienne un connard, engueule sa femme et ses gosses pour qu'on puisse le haïr mais non, le film ne nous donne pas ce privilège, c'est le mari parfait. Et c'est ça qui est intéressant, tout parait si banal et commun pour les personnages, le travail du mari est un travail comme un autre, tout le monde l'accepte et le respect au point où on a l'impression que c'est, nous spectateurs, qui sommes en tord de trouver ça immoral. Les seuls échappatoires, les seuls moments où on nous fait ressentir que quelque chose cloche sont ces moments durs à décrypter, sûrement hautement symboliques que j'ai listé plus haut, des moments qui comme tout bon film A24 qui se respecte, nécessite 200 de QI pour être compris...