Lady Lendale raconte elle-même son destin de petite blanchisseuse française que les hasards de la vie ont conduit à s'élever dans l'aristocratie anglaise.
On aurait tort d'imaginer à travers ce bref résumé un film fourmillant d'idées et de rebondissements romanesques. Il ne s'agit pas non plus d'un conte de fée. C'est une histoire peu structurée, sans véritable fil dramatique, qui repose sur quelques personnages fantaisistes et caricaturaux, une histoire où la condition sentimentale de la blanchisseuse (Sophia Loren, franchement médiocre), entre un anarchiste et un aristocrate, constitue le seul repère continu.
La recomposition luxueuse et rococo des années 1900 flatte le récit, lequel se disperse dans des bavardages futiles et une variété de rôles plus niais les uns que les autres. L'humour de Peter Ustinov, qui se voudrait malicieux, n'est tout au plus que grivois (les longues séquences dans la maison close) et passablement loufoque. La vacuité de la mise en scène rejoint ou détermine le caractère primaire des personnages.
On peut penser que la nouvelle de Romain Gary dont le film est l'adaptation doit être un peu plus caustique.