le 25 mai 2023
Un homme hait une femme
C’est une triste loi : un film qui vous montre une rencontre suivie de la construction d’un couple dans son premier quart d’heure a très peu de chance de vous raconter une belle histoire d’amour...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
On sent presque physiquement la main mise du personnage joué par Melvil Poupaud sur celui incarné par Virginie Efira tant les interprétations sont justes et la mise en scène ciselée. Cette dernière fait monter tout doucement l'angoisse et le sentiment d'oppression en partant de petits riens au détour de dialogues ordinaires pour arriver à des filatures et des interrogatoires inquiétants.
Le drame se commue presque en thriller ce qui n'est pas sans rappeler L'Enfer de Claude Chabrol, autre grand film sur la jalousie maladive avec une différence notable toutefois : le personnage joué par François Cluzet est en proie aux délires paranoïaques contrairement au protagoniste du film de Valérie Donzelli qui, bien que psychopathe et manipulateur, reste en phase avec le réel. Encore plus impardonnable ?
Je suis curieux de savoir comment un spectateur ne connaissant rien du film peut vivre la séance. Pour ma part, la connaissance du synopsis et du sujet m'a probablement rendu plus attentif aux détails du début afin de déceler le moindre signe avant-coureur de la vraie nature de cet homme.
Bref, un des grands films français de 2023 à ne manquer sous aucun prétexte !
Créée
le 20 déc. 2023
Critique lue 41 fois
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