Layover
Layover

Film de Joshua Caldwell (2014)

Soyons français et donc brutalement honnête : ce film est plutôt nul

Layover est un film indépendant US tourné en caméra numérique pour un budget impressionnant de seulement 6000 dollars, par un jeune réalisateur dont c'est le premier film. Comme une sorte d'hommage à la Nouvelle vague ce film est principalement tourné avec des dialogues en français, et en unité de lieu et d'espace : une nuit d'escale, layover, à Los Angeles, pour une Parisienne en partance pour Singapour pour se marier. Un pitch accrocheur et un prix de location à 2 euros et des poussières sur Vimeo, je me devais donc de craquer. Le hic c'est que je suis allergique aux film de Rohmer et à leurs dialogues récités comme des listes de course. L'hommage est malheureusement bien réussi puisque j'ai eu envie de me petit-suicider plusieurs fois à cause de dialogues ineptes servis à un rythme soporifique par des acteurs US tentant de se faire passer pour des français, ce que l'actrice principale arrive presque à faire malgré quelques idiomes montrealais puisque c'est là qu'elle a appris notre langue ( ça s'entend quand elle parle de l'aREOport notamment). Le gros souci c'est que d'autres acteurs ont visiblement appris par coeur des dialogues en français mais n'ont ni l'accent, ni le vocabulaire ni la musique de la langue donc c'est plutôt risible sur 120 minutes de film. Et puis soudain à la 36eme minute du film j'ai renoncé à me faire seppuku avec un couteau à beurre quand est apparu le personnage du motocycliste français, qui sauve notre héroine seule dans downtown LA. Un rôle joué par un acteur et scénariste et producteur français, Karl E. Landler, connu pour sa participation à l'excellentissime série Metal Hurlant. Il illumine ce pauvre film de son sourire et de son naturel. Ajoutez la dessus une bande son plutôt sympa dans la plus pure tradition des films indé americains et j'en étais presque à espérer un bonne fin pour ce film et que je laisserais une note passable sur Senscritique. Malheureusement le film ne décolle pas, l'actrice principale joue un personnage qui est censé avoir pris un valium pour ne pas dormir et franchement on aimerait bien lui en filer un deuxième parcequ'il ne manquait pas grand chose pour qu'elle finisse par roupiler entre deux répliques livrées sans émotion et sans rythme. La pire réplique du film étant sans doute quand le motocycliste l'emmene sur les hauteurs de Los Angeles by night et qu'elle lui répond sérieusement " oui c'est beau ça me rappelle Montmartre". Bref 5 points pour le motocycliste, 3 points pour la musique, -1 pour l'absence d'un scénario de plus de 2 lignes, et -5 pour les dialogues en faux français terriblement douloureux à écouter. On aurait pu se réjouir qu'un premier film indé US fasse ce choix audacieux de dialogues en français, mais par pitié dans ce cas il aurait fallut uniquement des acteurs français ( ce qui ne doit pas manquer à LA!) et pas des acteurs US engoncés dans des dialogues creux d'où ils ne peuvent extraire aucune émotion!
SeverineGodet
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le 7 déc. 2014

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Severine Godet

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