La rude histoire du soldat Baalsrud

Film de guerre récent d'un réalisateur norvégien Harald Zwart que je ne connais pas avec des acteurs que je ne connais pas non plus.
Le film raconte l'épopée du seul membre d'un commando norvégien de 12 personnes en mission de sabotage à avoir réussi à s'échapper du coup de filet des allemands. Une longue traque s'engage alors entre l'officier allemand de la Gestapo, vexé comme un pou, et le soldat norvégien en hiver 1943 qui cherche à rejoindre la Suède dans des conditions hivernales difficiles et avec une blessure au pied qui s'infecte et commence à se transformer en gangrène.
Le film prévient au début que même les détails les plus improbables ou incroyables sont vrais. Dont acte.
Au final, on ne s'ennuie pas dans ce film qui fait plus de deux heures à suivre les épreuves -terribles puisqu'elles sont vraies - subies par le soldat Baalsrud qui reçoit - heureusement - une aide efficace et émouvante de la population norvégienne, non sans risques.
Rien à dire sur la mise en scène efficace et le jeu des acteurs convaincant.
Quelques scènes un peu hard de torture ou relatives à sa blessure au pied aident à crédibiliser le film ..
Je n'insisterai pas sur les petits détails "américanisés" (qui ont tendance à m'agacer un peu), j'entends par là, par exemple, la musique qui appuie lourdement certaines actions, le pathos à la fin lié à la reconnaissance des autres soldats et de la hiérarchie qui en perd la voix ou, pire, le mot du héros au jeune bleusaille impressionné "fiston, faut jamais désespérer de la vie" (en substance car je ne me souviens plus). Bref, ce sont des détails pas graves en soi mais qui vous cassent un peu l'ambiance.
J'aurais largement préféré que ça se termine à l'hosto avec le soldat vaillant mais gravement blessé, soigné par une gentille et belle infirmière (comme toutes les infirmières) ou devant un repas pantagruélique par exemple un bon steak de renne arrosé d'un grand verre d'aquavit qui vous remet sur pied en moins de deux. Les deux n'étant pas incompatibles.