Le bourreau (1965)

Il s'agit d'un film en noir et blanc d'une durée d'une heure et demi, à peine. L'histoire se déroule dans l'Espagne Franquiste, à Madrid puis à Majorque. Le film démarre dans une prison ou une peine capitale va être exécutée. On assiste aux préparatifs dans une ambiance réaliste mais teintée d'humour malgré le sujet. L'aspect documentaire du film est un point fort du film avec un regard sur la société de l'Espagne des années soixante. Amadeo le bourreau procède aux exécution par strangulation ... Il est âgé, proche de la retraite et il vit avec sa fille Carmen. Ils sont traités comme des parias et personne ne veut les fréquenter sauf José Luis un jeune homme qui est croque mort. Bref José Luis tombe amoureux de Carmen qui tombe en ceinte. Ils se marient mais ne parviennent pas à trouver de logement. Afin d'obtenir un appartement José Luis accepte de devenir bourreau. Tout va bien ... jusqu'au jour ou José Luis est convoqué à Majorque pour exécuter une condamnation à mort. La tonalité du film oscille en permanence entre l'humour et le drame. Les sujets abordés sont divers et toujours sérieux : la crise du logement du exemple. La mise en scène est soignée et certains plans sont très réussis à l'image de l'entrée de José Luis dans la salle d’exécution. Les exécutions ne sont montrées. L'interprétation est bonne avec des personnages qui ne maîtrisent pas complètement leurs destins. Nino Manfredi est excellent dans le rôle de José Luis le bourreau novice. Emma Panella interprète Carmen.