C'est donc le... trois, quatre ? Ah, c'est ça, le quatre. Ba oui, on s'y perd un peu, d'autant que ces suites n'apportent pas grand-chose au « classique » originel de Wes Craven, le second volet apparaissant même comme une daube monstrueuse. Je n'irais clairement pas jusque-là concernant « Le Cauchemar de Freddy », même s'il a quand même quelques casseroles aux fesses. La principale est rédhibitoire : le scénario. Je ne sais même pas si on peut l'appeler ainsi car pour le coup il n'y a vraiment AUCUNE histoire. En gros, on reprend les éléments de base : Freddy est véner, il veut buter tout le monde (maintenant il s'en prend aux enfants de ceux qui étaient ses ennemis d'origine, le gars est vraiment rancunier) et s'introduit toujours dans les rêves qu'il rend (évidemment) cauchemardesques et meurtriers au sens totalement propre.
Voilà, c'est tout. 100 minutes sur ce seul argument, je peux vous assurer que c'est très long. Mais bon, s'il y a un aspect qui sauve ce « Freddy » de la cata, c'est sa mise en scène. Non pas qu'il faille crier au génie, mais les 80's, c'était vraiment l'époque où Renny Harlin était encore un mec relativement important côté blockbusters et cela se ressent : certaines images sont franchement saisissantes, voire assez dingues. Ça n'est au service de rien, mais ça en jette au point d'en devenir assez puissant, notamment dans la dernière partie, presque « hypnotisante » visuellement
(la mort de Freddy est à ce titre mémorable).
Après, je ne suis pas totalement naïf: c'est clairement du recyclage des précédents volets concernant une saga ayant toujours tenté des choses dans cette dimension « nightmare », qui n'apportera clairement rien à l'anthologie du tueur aux griffes d'acier.
Reste un relatif pouvoir d'attraction, sans doute due également à une bande-originale typique de l'époque, collant fort bien à cette imagerie pop inquiétante et parfois presque « poétique ». Après, je ne vais pas vous la faire à l'envers non plus : l'absence totale de script, de dialogues et de personnages forts empêchent toute possibilité de rendre le film recommandable. Disons que cela compense en partie l'énorme navet que celui-ci aurait été sans ses fulgurances visuelles dues en partie au talent plastique de son réalisateur. À vous de voir si le jeu en vaut la chandelle.