C'est que j'ai du mal à croire aux histoires d'enfants capricieux.
Les querelles fraternelles m'ennuient, tout autant que les récits initiatiques en règle générale. Enfin, j'ai eu d'abord des difficultés à m'investir dans le film et à m'attacher au personnage. Reste que, passée la première demi-heure, le film se révèle davantage convaincant ; force est de constater que l'univers est plus complexe et travaillé qu'il ne le laisse deviner. Quant au style graphique et à la direction artistique, tout est réussi. Ça donne envie d'explorer plus avant la filmographie du studio et de M. Moore (et par extension, tout le réseau de légendes celtiques distillées dans le film). Je regrette malgré tout de nombreux aspects du récit trop lisses à mon goût, contrebalancés il est vrai par quelques subtilités narratives - néanmoins cruellement discrètes. Il s'ensuit que mon appétit n'a pas été comblé et que j'en redemande ; pas tant par gourmandise, davantage parce que je reste sur ma faim. L'on doit peut-être cela au fait que le film paraisse plutôt imaginé pour la jeunesse. C'est pour ça (j'en suis convaincu) que les films de chez Ghibli (la plupart) m'enchantent mais aussi me fascinent davantage : quand on les regarde enfant, on se dit qu'il y a certaines choses que l'on comprendra quand on sera adulte ; quand on est adulte, on se dit qu'il y a des choses que l'on comprenait mieux quand on était enfant. Tout ce qu'il manque je pense de l'influence (assumée) de M. Miyazaki dans le film (qui reste ma foi très bon mais plaira plutôt aux plus jeunes et aux amateurs de jolis contes bienveillants). Autrement, je ne m'y connais que trop peu en cinéma d'animation. Fatalement, je ne pourrai pas étoffer davantage ma critique.