Le Château dans le ciel
7.9
Le Château dans le ciel

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki (1986)

En avant pour le second visionnage « Miyazakiesque » de l'année (et de ma vie), « Le château dans le ciel », un autre titre qui revient souvent lorsque le sujet de ce réalisateur est abordé, là encore pas forcément considéré comme le plus grand mais semble t-il de quoi passer un bon moment parmi les thèmes fétiches de son auteur.

Assez différent de « Chihiro », le héros est un jeune garçon enjoué, plein de vitalité et d'envie qui croque la vie à pleine dents malgré qu'elle ne semble pas lui avoir fait de cadeaux. De l'autre côté une jeune fille au passé brumeux poursuivi par des pirates un peu spéciaux et l'armée aux motifs différents selon les protagonistes. Incomparable dans son speech de départ avec « Le voyage de Chihiro », le film prend tout de même vite la même tournure avec une première partie agréable et une seconde plus inégale. Bonne surprise toutefois que la petite fille, reine véritable d'un royaume enchanteur perdu (vous êtes surpris, n'est ce pas ?), ne retrouve pas une civilisation en plein âge d'or et des sujets larmoyants prêts à tout pour elle.

En fait ce qui commence à me faire peur c'est que je ne trouverai peut être pas chez Miyazaki ce que je pensais pouvoir en espérer. Malgré toute la bonne volonté et sa tendance à ajouter une touche d'obscurité dans ses histoires, à les rendre matures jusqu'à un certain point, les bons sentiments prédominent toujours et la « force de l'amour » brise toutes les barrières, un poncif qui a fini par me révulser avec le temps. Je lui reproche également un manichéisme regrettable tant dans ce film aussi le bien et le mal sont facilement identifiables et sans subtilité. Ok, j'exagère il y a ici les pirates mais justement, ne pouvait-on pas les faire s'allier au héros sans pour autant en faire des guimauves ?

Le courage et la volonté de Pazu parviennent à transcender une épopée poétique telle qu'en sont emplies nos rêves. Un joli film sur l'humain et son rapport au pouvoir ainsi qu'à la nature entaché d'enjeux faiblards et de personnages un poil caricaturaux (les pirates grands enfants lourds par moment).
-Cédric-
7
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 2014 te souhaite la bienvenue mon gars ! et [Grands réalisateurs] Hayao Miyazaki - Films vus

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le 3 janv. 2014

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-Cédric-

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7

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