« Le travelling est une affaire de morale »

Bon, le nouveau Dupieux est pas mal, mais j'y vois plus un sur-Nonfilm de lui et un sous-Pater de Cavalier avec des grosses inspirations du charme discret de la bourgeoisie.

D'ailleurs, dans Pater il y a aussi Vincent Lindon qui tient à peu près le même rôle, après est-ce qu'il l'a pris pour ça ?

Beaucoup de blagues sur des "on ne peut plus rien dire et rien faire" qui m'ont fait souffler du nez. Et puis, surtout le contraste avec ce que disait Camille Cottin pendant l'ouverture, où elle pouvait pas dire deux mots sans s'empêcher de pleurer et de tenter d'ironiser dessus et là Dupieux qui arrive avec des blagues transphobes, homophobes, sexistes, etc.

Dupieux fait aussi des doigts à l'IA. Et j'ai presque compris l'inverse que ce que montrait le film. Pour moi, Dupieux n'en a pas peur, l'IA est médiocre artistiquement pour lui, la seule peur qu'il a vient des producteurs et de voir s'ils vont faire confiance à ces machine débiles comme on les voit dans le film.

Par contre, le problème que j'ai avec Dupieux, c'est ses fins. Et là on a peut-être la pire de sa carrière, il se jette quand même des fleurs pour son travelling (record mondial, bravo) ce qui rend le truc presque puéril.

Enfin bref, Dupieux a fait du Dupieux, c'est pas mal, belle ouverture de Cannes, j'espère (et je pense) qu'il y aura de meilleurs films.