Albert, deuxième fils du roi d'Angleterre Georges V, est affecté depuis son enfance d'un grave bégaiement. A la mort de son père, c'est son frère aîné, Edouard VIII, qui aurait normalement dû lui succéder. Mais Edouard est épris de Wallis Simpson, une américaine, roturière et deux fois divorcée. Edouard doit choisir : soit renoncer à épouser Wallis Simpson, soit renoncer au trône. On sait tous qu’il a opté pour la deuxième solution.
Ce sera donc son frère cadet, Albert qui, sous le nom de Georges VI, succèdera au roi défunt. Albert devra surmonter son handicap d'autant plus que la Grande-Bretagne est à un tournant de son histoire puisqu'au côté des Alliés, elle s’apprête à déclarer la guerre à l'Allemagne et à Hitler.
C'est grâce aux méthodes peu orthodoxes d'un autodidacte d'origine australienne, Lionel Logue, qu'Albert pourra surmonter son bégaiement et assurer son rang de monarque.
Pour ce rôle, Colin Firth, qui interprète le rôle du roi bègue et son combat contre le handicap, a obtenu l'Oscar 2011 du meilleur acteur.


J'ai trouvé le début du film maladroit et lent et j'ai bien failli décrocher. Cela aurait été dommage car le film mérite vraiment d'être vu, ne serait-ce que pour la prestation exceptionnelle de Colin Firth, dont c'est sans doute le meilleur rôle d’une carrière déjà impressionnante. Mais je trouve légèrement exagérée la véritable "averse" de nominations et de récompenses que ce film a obtenues.


Par certains côtés, en particulier lorsqu'on pénètre dans l'intimité de la royauté anglaise avec ses règles compassées et passablement ridicules, le film rappelle le chef-d’œuvre, The Queen de Stephen Frears, sans toutefois en atteindre ni le degré de cruauté ni soulever l'émotion comme ce dernier.
Mais la comparaison s'arrête là car le film traite surtout du handicap et du courage admirable qu'il a fallu à Georges VI pour l'affronter et le surmonter.
La musique joue un rôle non négligeable dans le film. Elle est officiellement signée par le français, abonné aux BOF, Alexandre Desplat mais, dans la réalité, on n'entend que la musique de Beethoven (la Septième Symphonie qui accompagne le discours) et le Concerto Empereur ainsi, en plus discret qu'un remix du Concerto pour clarinette de Mozart.
Le film, quant à lui, a obtenu un nombre incalculable de nominations et de récompenses.

Roland Comte

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