Comme la plupart des films et livres de docu-fiction sur des princesses, rois et empereurs, le producteur était sûr de rentabiliser son investissement dans le créneau "ah qu'ils sont humains et finalement très simples, un peu comme nous autres, les "grands" de ce monde !"

Inutile de rappeler la nature brutale, impérialiste, réactionnaire de la royauté britannique, les pillages, répressions, crimes et massacres commis par ce pouvoir dictatorial, sa "chambre des Lords", ses reines, rois, et leurs armées. Ces méfaits perdurent aujourd'hui, avec le démantèlement des conquêtes sociales les plus essentielles, et la misère où sont plongés de plus en plus de Britanniques.

Dans ce contexte, apitoyer sur un "pauvre" roi ayant un begaiement serait sans importance si ce n'était une des formes de révisionnisme qui sévissent de plus en plus.

Ainsi, on réhabilite Louis XVI dans des émissions de télévision, on dénature la Révolution française en la chargeant de tous les crimes de la terre (il valait mieux le roi de droit "divin", la taille, la gabelle et le droit de cuissage, sans compter les privilèges des "nobles" et du clergé, pour certains...), on glorifie les Tsars qui ont écrasé le peuple russe sous les impôts et le servage, ont envoyé au massacre des millions de malheureux dans des guerres absurdes.. tout cela pour écarter autant que possible des mémoires la réalité des progrès de l'humanité lorsqu'elle se débarrasse de tyrans, d'exploiteurs et de dictatures sanglantes.

Bientôt, vous verrez, le temps passant et les professionnels de la désinformation aidant, Ben-Ali et Bush seront présentés comme des bienfaiteurs du peuple...

Il y aurait pourtant mieux à faire que de se soucier des petits malheurs des potentats couronnés, "royaux" et "impériaux". Si parler en public lui était si difficile, la belle affaire, il n'avait qu'à renoncer à s'associer à ces simagrées ruineuses, ces conventions d'un autre âge et vivre simplement la vie d'un citoyen comme un autre, grâce à son travail. Là, on sympathiserait volontiers.
Leonard
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le 4 févr. 2011

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