Le feu sacré par constancepillerault

Un film fort bien décrit par le résumé présent ici, même s'il oublie un détail important, mentionné ailleurs : c'est parce qu'il n'a vu aucun de ses projets aboutir que Arthur Joffé a décidé de ranger ses scénarios, de s'acheter une petite caméra, et de filmer ce qu'il voyait. Le résultat pourra en déconcerter plus d'un, mais est intéressant ; c'est une sorte de journal intime (filmé sur trois ans) successions de brefs chapitres (titrés) , où il en profite d pour évoquer l'histoire de sa famille, ponctué de moments où des proches (au sens large, on voit passer des acteurs qui ont joué dans ses films, par exemple) se confient à la caméra. Le tout ponctué d'extraits de ses films. Dit comme ça, ça peut donner l'impression d'un truc égocentrique assez agaçant, sauf que finalement non. Par moments, la démarche n'est pas si éloignée de celle de Alain Cavalier, avec ses films personnels tournés avec sa petite caméra;
Intéressant, et ça montre d'une certaine façon la difficulté pour un cinéaste à faire aboutir des projets très personnels.