Aujourd’hui, retour sur Le Grand chantage de Alexander Mackendrick, œuvre traitant du journalisme et de ses penchants les plus sordides…
Réalisé en 1957, Le Grand chantage peut se targuer de recouper des icônes du cinéma américain telles que Burt Lancaster et Tony Curtis et nous plonge dans une New York faite de noirceur et de perversité. Tournée en noir et blanc, cette œuvre aborde frontalement des problématiques telles que la corruption et le traitement des femmes en mettant en scène des personnages aussi détestables que JJ Hunsecker – incarné par Burt Lancaster – et Sidney Falco, interprété par Tony Curtis. Pour toile de fond, Raoul Walsh met en scène la relation complexe liant Sidney et JJ, chroniqueur célèbre de la métropole, homme d’influence usant de ses relations pour accomplir ses desseins personnels. Bien décidé à garder sa sœur Susie à ses côtés, pour laquelle il nourrit des sentiments quasi incestueux, le journaliste met tout en œuvre pour la séparer de son amant et promis Dallas, guitariste dans une troupe de jazz en plein essor. Pour accomplir cette sombre volonté, JJ demande l’aide de Sidney, agent de presse avec lequel il entretient un lien trouble mêlant ancienne amitié et mépris non dissimulé. Ce « chien », comme le désignent nombres de protagonistes du récit, représente à lui seul toutes les dérives de la société américaine dénoncées par Mackendrick dans son long-métrage.
En construisant son œuvre sur une intrigue complexe basée sur une série de manipulations orchestrées par JJ et Sidney dans le but de ruiner l’idylle entretenue par Dallas et Susie, le metteur en scène nous livre un portrait multiple et riche d’une société corrompue et rongée par le vice.
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