Le jardinier n'est pas couronné de succès...

Les marionnettes. Un long-métrage qui se découpe en deux courts métrages: Le petit chapeau de geai et La raison et la chance. Le stop motion et le format court sont deux choses qui me plaisent beaucoup d'habitude, mais dans ce cas-ci je n'ai pas été complètement séduite.

Le bon point, de mon côté, c'est le stop motion. J'adore ça, ces visages, les mouvements des marionnettes... Je n'ai jamais trouvé ça moche, au contraire, je trouve ça décalé et sympathique. Ce sont les histoires en elles-même qui m'ont laissé de marbre et fait baisser la note.

Le court "Le chapeau à plume de geai" raconte l'histoire d'un roi qui, depuis la perte de son chapeau à plume de geai, est devenu las de tout. Afin de retrouver sa vigueur et sa curiosité, il demande à seulement deux de ces fils (alors qu'ils sont 3) d'aller chercher ce fameux chapeau. Celui qui le trouvera sera roi à sa place. On devine rapidement quelle va être l'issue de cette histoire, mais là n'est pas le problème (ce n'est pas un secret, la voix off le dit plus ou moins implicitement dès le départ !) Le souci principal, c'est l'absence d'empathie pour le héros. Aucune sympathie, aucun ressenti à sa vue. Et ce sont pareil pour tous les personnages. Malgré tout, j'ai bien aimé les images d'archive intégrées, c'était original et ça ne cassait pas le rythme du récit.

Le court "La raison et la chance", quant à lui, raconte la rencontre entre M. Raison et M. Chance. Au milieu d'un pont étroit, aucun des deux ne veut reculer pour laisser passer l'autre: ils se disputent à ce sujet. M. Raison finit alors par laisser passer M. Chance, en exprimant toutefois que sans raison on ne peut pas vivre. M. Chance n'étant pas d'accord avec lui (il considère que c'est sans chance et non sans raison qu'on ne peut pas vivre), il décide de lancer un défi à M. Raison: améliorer la vie d'un pauvre petit éleveur de cochon. On imagine également un peu la fin (ou plutôt la "morale" du court) mais là encore, le problème est ailleurs. Le héros ressemble beaucoup au 3ème fils du premier court (minable au début, qui gagne ensuite en prestige, etc.), et a malheureusement les mêmes défauts: je n'ai pas réussi à avoir d'empathie pour lui non plus. Et les personnages subissent le même sort sentimental à mon égard.

Et c'est vraiment dommage. L'aspect conte est très mignon, la stop motion me plait bien, la deuxième histoire était intéressante à la base... Mais aucune lueur, aucun sentiment dans les personnages. Ils sont plats. Et ça, ça me rebute énormément.