Cul et zombies

Après s'être essayé au giallo avec "Nue pour l'assassin", Andrea Bianchi se met en 1981 au film de zombie, genre également très vogue dans les séries B et Z italiennes des années 70 et 80. En tout cas, malgré la différence notable entre les deux genres, le réalisateur garde son goût pour l'érotisme en le mettant au premier plan. En effet, le réalisateur se dirigera d'ailleurs essentiellement vers des films pornographiques à partir des années 80 et on peut déjà voir ici un goût prononcé pour la chose. Même si c'était courant de mélanger horreur et érotisme en Italie à cette époque, nous avons ici des scènes, certes soft, mais tout de même assez longues qui ne sont là uniquement que pour remplir un scénario bien faible. On retrouve en effet trois couples d'amis qui viennent passer un week-end dans un château mais ils se font très vite attaquer par des zombies. Le film commence d'ailleurs très rapidement, les zombies se réveillent très vite, certains sortant même de bacs à fleurs et on voit tout de suite l'aspect série B de la chose. Nous sommes en effet devant un nanar qui n'a clairement pas les moyens. Les dialogues sont affligeants (notamment le personnage qui demande "qui êtes-vous ?" aux zombies...), de même que les effets spéciaux (certains zombies sont relativement bien faits, tandis que d'autres portent juste un maquillage verdâtre à l'arrache). Et puis comment passer à côté de cette scène complètement saugrenue entre une mère et son fils, ce dernier essayant de séduire sa mère ; situation aussi drôle que dérangeante. Sans surprise, "Le Manoir de la terreur" fait donc partie de cette masse de séries B italiennes ratées.