Le Métis
6.6
Le Métis

Film de Allan Dwan (1916)

Perdu pendant longtemps, Le Métis d'Allan Dwan a connu plusieurs versions jusqu'à la fin des années jusqu'au années 30 avant d'être oublié puis finalement reconstitué par la cinémathèque Française et diffusé sur sa plateforme de VOD gratuite en ligne: Henri


Adapté du roman éponyme d'un certain Brest Harte, il raconte l'histoire d'un jeune homme métis, fils d'un blanc qui a abandonné son fils et sa mère qui, quant à elle, s'est suicidée en laissant son nourrisson à un vieil homme blanc.


Des années plus tard après avoir grandit, l'enfant est chassé de sa maison par des hommes blancs l'ayant prise après la mort de son père adoptif. il devient alors vagabond et rencontre une ville sur son chemin.
Cette ville où se déroule la majorité de l'intrigue du film et dont la rue unique semble sortir de son église, est ironiquement un lieu de débauche et de corruption absolues (jeux d'argent, d'alcools, prostituées, mensonges, racisme, hypocrisie, égoïsme...)


Voulant donc être une critique de l'Amérique de l'époque, c'est de là que découle le principal défaut du film: Son scénario creux.
Premièrement le personnage de Douglas Fairbanks est un héros de western trivial mais tous les personnages qui l'entourent, qui sont tous corrompus, complètement mauvais, pourris est on donc l'air encore plus mauvais face à ce héros qui est la seule bonne personne dans cet univers. Les américains sont représentés comme des ordures corrompues et les quelques autres indiens du film comme des alcooliques bons qu'à boire et à danser et la mère du héros comme une irresponsable ce qui donne un aspect manichéen pénible au film.


De plus, le film a scénaristiquement très mal vieilli, on retrouve des clichés déjà réutilisés des centaines de fois: Un triangle amoureux avec le héros, l'ennemi principal du héros qui découvre qu'il est en réalité son fils, un grand incendie à la fin du film...
Etant donné l’inexistence de vrais enjeux, tout ceci à rien mis à part une fin basique où les personnages se séparent pour suivre seul leur destiné.


Cependant malgré tous ces défauts, il faut lui reconnaître une certaine originalité pour son époque car aucun des mouvements de ses acteurs ne sont exagérés mais aussi pour ses belles et imposantes forêts de séquoias géants qui donnent de très beaux plans au film.


Le Métis est un film correct, trop manichéen et simplet pour être un vrai pamphlet sur la société américaine de son époque intéressant mais qui joui d'une ambiance de western forestier sympathique.

Migaro
6
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le 25 juil. 2020

Critique lue 82 fois

Migaro

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