Jeunesse Parisienne Précaire

Le Monde après nous vise juste lorsqu'il s'agit de parler de la jeunesse parisienne actuelle qui galère. Celle qui enchaîne les petits boulots pour se payer tout juste une chambre en coloc en attendant des jours meilleurs. Une jeunesse pourtant de classe moyenne qui se retrouve dans la précarité lorsqu'il s'agit de vivre à la capitale. Le film réussi également à capter de jolis moments d'amour et une belle amitié sincère durant quelques scènes de vie réussies qui transpirent le vécu. Louda Ben Salah-Cazanas est également un artiste tunisien qui nous parle à travers Labidi de son expérience et il le fait de la manière la plus sincère il me semble.

Néanmoins, le réalisateur tombe à mon sens dans les écueils du drame français d'auteur (paradoxale puisqu'il semble s'en moquer) avec son utilisation exagérée des cadres resserrés sur son acteur. Il oublie d'ailleurs dans son dernier tiers Louise Chevillotte qui illuminait le film de sa présence jusqu'à présent et apportait une dynamique intéressante avec Aurélien Gabrielli. Je me doute que le film est fauché, et ça se voit, mais je trouve également dommage de se téléporter si rapidement entre Lyon et Paris. La distance et l'éloignement étant un sujet et le moteur du récit notamment dans son premier tiers.

Bref, une comédie dramatique réaliste et touchante au sein d'un film hélas trop monotone et par conséquent rapidement oubliable.