La Famiglia Corleone

C'est simple, 43 ans plus tard, Le Parrain est toujours vendu comme un film mythique ce que je comprend parfaitement. Il est considéré par l'American Film Institute comme le deuxième plus grand film de l'histoire du cinéma après Citizen Kane d'Orson Welles, sorti dans les salles de ciné en 1941. Ici, je vais donc parler du tout premier opus sorti en 1972, considéré donc par beaucoup comme étant un chef d’œuvre.

Il est évident que Francis Ford Coppola, également réalisateur des deux autres Parrain et du très bon Apocalypse Now (à voir en version longue), a beaucoup mais alors vraiment beaucoup soigné et travaillé sa mise en scène. Los Angeles d'après guerre est ici très bien représenté, mieux que dans des films de la même époque tel Chinatown. Il pose bien sa caméra et nous montre qu'à 33 ans il est déjà un grand, en même temps sa filmographie démarre en 1959, alors qu'il n'est âgé que de 20 ans. Il fait de long plan fixes, mais pas de travellings et tant mieux, les travellings ne se présentait pas à la situation. Tout est fait pour découvrir le casting sous son meilleur jour, notamment dans la scène d'exposition, ou l'on découvre cette famille mafieuse dirigé par le Don Corleone, Vito, interprété par Marlon Brando. Le casting est composé d'un paquet de personnalité assez connu, notamment James Caan interprétant Santino "Sonny" Corleone, Al Pacino en Michael Corleone et Robert Duvall en Tom Hagen, avocat voué par amitié à la famille Corleone, j'ai d'ailleurs trouvé son personnage intriguant tout le long du film, il inspire le calme sur la famille mais défend les valeurs de la mafia alors qu'il est avocat. Diane Keaton est aussi de la partie, elle interprète Kay Adams, la future femme du futur Don Corleone.

Alors, comment parlé du Parrain sans évoqué son ambiance très noire particulière, ses règlements de comptes violents et mafieux omniprésents dans le film, toutes ses scènes participant à la légende autour de ce grand film.

Le Parrain est effectivement un film qui s'apprécie tel du chocolat noir, c'est fort en gout et classieux, mais est-ce vraiment incroyable ? NON.

Le film, qui retrace la vie d'une famille nous peint donc un immense tableau de 2h50 retraçant les problèmes familiaux et de pègres à Los Angeles, in Califonia sur la West Coast. Effectivement l'ambition du film ne peut pas être ici remise en cause, elle est bien trop élevé. Le film est conçu dès le départ pour être une fresque à succès et un chef d’œuvre. Ce qui prouve que le Parrain est un film calibré pour rentré dans les standards de cinématographie. Tout est millimétré, comme dit ci-dessus le film est très minutieux car il ne cherche pas à sortir trop du lot des films de sa génération comparé à Chinatown, moins réussi mais plus réussi sur ce point. Les acteurs sont vraiment excellents, notamment Marlon Brando qui pèse tellement avec sa façon de parler qui est aujourd'hui culte, Al Pacino tout jeune à l'époque est aussi incroyable, il inspire le calme et la peur, comme son père, bref il tient ici son meilleur rôle.

Mais encore un autre problème survient, Coppola a une démarche avec ce film me faisant penser à celle de Tarantino même si Tarantino a commencé vingt ans plus tard. Le but avec le Parrain est de faire un grand film très impressionnant quand on le mate, mais après on voit que c'est aussi un film qui est fait pour devenir culte et rafler tous les Oscars, le genre de film ou tu ressors toujours les répliques célèbres.

Conclusion, j'attends de voir le niveau des deux suites pour pouvoir me faire un avis fixé sur cette trilogie d'anthologie. Néanmoins, le Parrain est un classique à voir à tout prix mais en-dessous d'un Sergio Leone comme Once Upon a Time In America.