Or, noir et sang
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J'ai vu Le Parrain trop jeune, a un âge où on ne peut apprécier une véritable œuvre cinématographique a sa juste valeur. Ce que je cherche a dire par là, c'est que je me suis ennuyé profond. Alors que je viens de terminer mon deuxième visionnage, j'écris ces lignes pour m'aider a déterminer mon réel ressenti de ce monstre du cinéma.
Qu'est-ce qui rend Le Parrain si iconique, si légendaire ? Il y a évidemment les performances des acteurs, Marlon Brando évidemment, mais surtout Al Pacino qui se révèle en Michael Corleone, héritier involontaire de l'empire familial, qu'on voit évoluer au fur et a mesure des 3h de film (et bien sûr, dans le reste de la trilogie). Sa performance sert bien le film, car (de manière inhabituelle pour Pacino d'ailleurs) il joue de manière assez subtile et calme, et apporte une vulnérabilité très intéressante au personnage. Le casting entier est impressionnant, n'oublions pas les excellents James Caan et Robert Duvall, Diane Keaton...
Le deuxième attrait du film (bien plus évident lors de ce second visionnage pour moi) c'est sa mise en scène et sa photographie, car chaque plan est plus beau et plus réfléchi que le précédent. Chaque cadrage semble avoir une signification, et la scène du restaurant, ou Michael doit faire face a deux rivaux, est un modèle de cinéma en termes de tension et de suspense. La musique n'est pas omniprésente, mais dès que surgit le thème principal (pas avant au moins 1h30 de film d'ailleurs !), je dois avouer que j'ai les frissons !
Qu'en est-il de ce qui m'avait principalement posé problème, a savoir le rythme ? Évidemment les 3h de film finissent pas se faire ressentir, mais le film est bien plus rythmé que dans mes souvenirs, les scènes défilant au final assez rapidement. On est captivé par ces dialogues marqués de longues pauses, qui servent un scénario solide, qui voit évoluer le personnage de Michael d'un jeune homme timide et humble en un homme froid, sans pitié et calculateur. J'ai hâte de revoir le deuxième volet, et voir a quel point je m'étais trompé a nouveau.
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Créée
le 8 déc. 2019
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