le 17 août 2017
Un homme, ses bêtes et le mal
Le rêve inaugural dit tout, présentant le dormeur, Pierre (Swan Arlaud), s'éveillant dans le même espace, mi-étable, mi-chambre, que ses vaches, puis peinant à se frayer un passage entre leurs flancs...
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Les rennes font partie des animaux que l’imagerie enfantine aime bien prendre comme support d’héroïsme et donc, pour le petit d’homme, d’identification. Mais, bien avant toute la série des Niko, Le Petit Renne…, Rudolph, Le Petit Renne…, Bambi ou, plus récemment et sous la forme d’un documentaire romancé, Aïlo, Une Odyssée en Laponie (2028) de Guillaume Maïdatchevsky, qui connaît leur ancêtre, Aïkho, Le iPetit Renne courageux (1957), à l’âge où il était encore un faon, dans la réalisation d’Olga Khodataïeva (14 février 1894, Moscou - 10 avril 1968, Moscou), secondée par Leonid Aristov ? Adaptant un conte de l’ancien explorateur Eugene N. Freiberg, la pionnière de l’animation soviétique signe là un petit bijou à destination des enfants.
En moins d’une demi-heure, vingt et une minutes exactement, et sur un scénario de Jeanna Vitenzon, Olga Khodataïeva retrace la mésaventure du petit renne Aïkho qui peine à suivre le troupeau lors de sa migration vers le sud, à l’approche de l’hiver. Ses difficultés l’isoleront, avec sa mère (voix française par Régine Blaess), et les exposeront aux désirs de prédation des loups, dont ils sont moins protégés que lorsque le valeureux chef de troupeau, Tougoune (voix française par Yves Barsacq), pouvait leur faire face. Ce danger, combiné à ceux de la glace encore trop fraîche sur les cours d’eau, provoquera une acmé de suspense susceptible d’arracher quelques larmes d’angoisse aux petits spectateurs, même déjà les plus « courageux », mais trouvera fort heureusement une résolution positive.
Au passage, il aura été impossible de n’être pas charmé par la beauté du dessin et des couleurs. Le tracé est pur, net, et tout le dessin animé se déroule dans des gammes de gris et de bleus, des paysages de neige jusqu’aux animaux. Seul le brun clair du petit renne tranche et vient distinguer le jeune héros. L’animation elle-même est de grande qualité et les mouvements des protagonistes, qu’il s’agisse des loups ou des rennes, reproduisent avec fidélité les attitudes de leurs modèles réels.
À travers une histoire touchante mais ne dissimulant pas les dangers de l’existence, même animale, les petits spectateurs en herbe auront appris les vertus individuelles du courage, mais aussi les vertus collectives de la solidarité et de l’entraide. Ils auront appris, également, à ne pas craindre de grandir, puisque le petit héros sortira de ces épreuves avec deux jolis appendices pointant sur son front, signes manifestes de sa maturation…
Critique également disponible sur Le Mag du Ciné : https://www.lemagducine.fr/cinema/films-classiques/le-petit-renne-courageux-film-avis-10062242/
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Créée
le 13 août 2023
Critique lue 21 fois
le 17 août 2017
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