Amando de Ossorio fait réagir peu de monde aujourd'hui, peu se souviennent de lui et toujours comme un réalisateur de nanar ridicules : le nom de la saga des morts vivants avec leurs emblématiques templiers zombies reviennent parfois, peut-être, à l'esprit de certains quand ils essayent de se souvenir de leurs plus grand éclat de rire devant un film.
Mais moi, je ne suis pas de ces gens : fan de film d'horreur, je regarde tout ce qu'il passe à ma portée, surtout quand c'est sous forme de de plusieurs titres sur une seule légende terrifiante.
J'ai été conquis par "Le réveil des morts-vivants" qui nous présentait ce mythe du 13ème siècle, je vais vous expliquer mon avis, qui tranche avec ceux de toutes les autres personnes qui l'ont visionné certainement en s'attendant à un nanar pour un samedi soir, par le biais de ce deuxième opus reprenant les qualités du premier.
Déja c'est son rythme, chaque scène sert un propos, il n'y a pas de transition, le réalisateur nous oppresse dans une histoire qui ne prend le temps que de nous montrer les chasseurs et les traqués.
C'est par la violence graphique et le conte que l'on nous introduit les uns et les problèmes relationnels les autres.
Dans ces films la lenteur et la puissance nus rend ces chevaliers fascinant rien par l'apparence de l'inéluctabilité de leur sentence tandis que l'on s'attache directement aux différents habitants du village attaqués simplement en prenant des acteurs qui s'activent à créer une importance pour leurs problèmes de couples ou sociaux généralement. On arrive à cerner leurs personnalités au bout de seulement quelques minutes tellement celle-ci se marque par les dialogues.
Si bien que quand la mort s'approche d'eux, on a l'impression de les avoir toujours connu, avec leurs réactions anesthésiées par leur effroi, découvrant un monde impossible il y a encore quelques heures dans un lieu si reculé. Des réactions simplement humaines, personne ne sait comment réagir, c'est à peine si on pense à fuir devant le surnaturel.
C'est le coté si froid des plans de Amando qui rend le tout si génial, sans rien exagérer aux comportements des gens dans une situations entres hommes ou avec autre choses, ca nous donne vraiment l'impression du possible ; comme si c'était vraiment, une légende pour faire peur aux enfants qui se réveillent, les gens s'écroulent les uns après les autres, le monde des hommes s'affaissent d'un jour à l'autre pour laisser place à quelque chose que l'on ne pouvait imaginer.