La triple alliance
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Et voilà, nous arrivons à la résolution de tout ce foin. Han Solo et Leïa se font enfin des mamours, Solo (encore lui) se débarrasse pour de bon de Jabba, Luke est un Chevalier Jedï, Luke règle son complexe d'oedipe, Vador devient gentil (ou presque), l'Empereur se fait vaporiser, même C6PO va finir par servir à quelque chose c'est dire à quel point cet épisode nous offre du beau spectacle.
Alors du coup, nous assistons à une grosse bataille entre les forces du bien et du mal, avec tous les poncifs relatifs à la narration classique (engagement, égalité approximative des forces, les gentils souffrent de plus de plus, hop un coup de génie renverse la situation et les gentils gagnent à la fin). Je pardonne, en ce qui me concerne, les Ewoks, mais je ne suis pas dupe de la manoeuvre commerciale de Sieur Lucas, qui est devenu plus intéressé par son portefeuille que par Star Wars en tant que tel, mais le drame ne viendra pas pour cette première trilogie et c'est tant mieux.
J'entends (lis) sans cesse dans les médias spécialisés, repris par ailleurs sans scrupule et sans recul par un nombre incalculable de moutons formatés par nos écoles et les écrits de MacKee et Vogler - des pseudos génies faisant payer cher (enfin, je parle du deuxième ragondin) des conférences pour raconter des conneries sur la narration, que Star Wars est "une quête du héros", justifiant ainsi le formatage des scripts dans cette optique unique (ou presque).
Si MacKee peut se tromper et après tout sa démarche est "scientifique", que l'autre zouave fasse son beurre ET que le système crée une chape de plomb en créant détenir la martingale magique de la narration qui fait que tous les films sont fait dans cette orientation m'exaspère profondément.
Une bonne fois pour toute:
NON, STAR WARS N'EST PAS UNE QUÊTE DU HEROS !!!
La quête du héros s'appuie sur des mécanismes particuliers, comme toutes les narrations, mais si Star Wars en utilise quelques-unes, ça ne peut en être une tout simplement parce que la quête du héros s'inscrit dans la durée, et non épisodiquement comme c'est le cas ici.
L'Odyssée d'Homère est une quête du héros: En effet, le fil rouge permanent dans tout le récit sans exception est le retour d'Homère chez lui, et ce fil rouge ne bouge en aucune manière, même si il donne parfois l'impression de dévier de sa trajectoire.
Star Wars n'est pas une quête du héros: En effet, chaque épisode voit la résolution de la "quête" de Luke qu'il a initié au début: Luke veut rejoindre la résistance, il l'accomplit en foutant en l'air l'Etoile De La Mort. Luke veut devenir Jedï: Pour cela, il doit affronter "ses peurs". Il échoue par deux fois, une fois sur Dagobah, la deuxième fois à Bespin. Luke veut "sauver son père": Il réussit.
On le voit ici: le lien entre les trois quêtes différentes de Luke se tient uniquement par un ordre temporel.
D'ailleurs, la "prélogie" le montre très bien. De quelle quête du héros peut-il s'agir ? Les trois épisodes ne font que suivre Vador aux trois étapes de sa progression vers le côté obscur. Pas de fil rouge "quête du héros" (qui recherche quoi ? on se le demande..., alors que c'est la même saga !
(Remarquez que le VIII, au-delà de sa médiocrité, re-confirme le fait que ce n'est pas une quête du héros. Dans L'Illiade, Homère tient à lui tout seul la saga. Ce n'est pas le cas de Luke).
A la décharge de MacKee, lorsqu'il a théorisé les mythes et leur fonctionnement, la "prélogie" n'était pas sortie. Par contre, que l'on en fasse encore des tonnes sur "la quête du héros regardez Star Wars" alors que la "prélogie" nie cette caractéristique me donne des envies de meurtre.
A la question de savoir à quel noeud dramatique appartient Star Wars, je répondrais qu'il suffit de voir qu'est-ce qui constitue les "affects" (motivations) portant en fil rouge toute la saga. M'est avis qu'il s'agit d'un conflit, où très simplement deux forces opposées s'affrontent en allégorie du bien (la force du côté lumineux) contre le mal (la force du côté obscure, avec un repenti qui s'appellera Dark Vador).
A savoir si c'est "simpliste" comme vision de Star Wars, je répondrai simplement que... Bah oui, mais c'est simpliste Star Wars: Les méchants sont méchants, les gentils sont gentils et la rédemption est possible. Me demande bien qui pourrait croire à l'extrême complexité d'une telle saga, moi...
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Créée
le 29 nov. 2016
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