Tu seras un homme, mon fils.

Depuis ses débuts remarqué à la mise en scène avec le prometteur Garden State, nous n'avions plus de nouvelles de Zach Braff cinéaste, coincé entre les interminables saisons de Scrubs et une poignée de rôles mineurs dans des films oubliables. Dix ans après son premier essai, il nous revient enfin avec Wish I Was Here, présenté à Sundance.

Financé pour moitié via la plateforme participative Kickstarter, le second film de Zach Braff, écrit avec son frère, renoue avec le ton doux-amer de Garden State, avec son humour décalé et pince sans rire, ainsi qu'avec sa réflexion sur le métier d'acteur et le passage difficile à l'âge adulte. Rien de bien nouveau là-dedans, Whish I Was Here ne brillant à aucun moment par son originalité.

Si le film ne sort donc jamais des sentiers battus, la sincérité touchante avec laquelle Zach Braff et son frère narrent leur récit en font au final une oeuvre maladroite et imparfaite, mais sacrément attachante. N'ayant pas son pareil pour brosser une galerie de personnages aussi humains que hauts en couleur, ou pour écrire des dialogues efficaces, Zach Braff touche plus d'une fois au coeur, notamment dans son illustration des rapports complexes entre un père et ses enfants.

Bénéficiant d'une mise en scène soignée, d'une très belle photographie, d'une bande originale sympathique et d'un excellent casting (si Kate Hudson est sous-exploitée, Mandy Patinkin trouve un très beau rôle et la jeune Joey King est plus que prometteuse), Wish I Was Here ne retrouve qu'épisodiquement la force de Garden State mais n'en reste pas moins un très joli petit film.