Maybe we're the ones who get saved.

Connaissant finalement assez peu Zach Braff, c'est avec curiosité que je suis allé voir Wish I Was Here, et c'est avec joie que j'ai été séduit.

Séduit par la forme d'abord.
Jonglant entre son imaginaire d'ado nerd et le monde réel, Braff manie sa caméra avec simplicité et propose une mise en scène classique qui sert parfaitement son propos.
Les morceaux sélectionnés pour la bande-son ne manqueront pas non plus de faire le grand-huit avec vos émotions : si Bon Iver vous fera frissonner, vous pourrez aussi vous évader avec Paul Simon, et si les larmes ne vous montent pas en écoutant le thème principal (composé par Cat Power & Coldplay, rien que ça), alors allez vous racheter un coeur.

Séduit par les acteurs ensuite.
J'étais parti pour citer ceux qui m'ont le plus marqué, mais ils sont en fait tous excellents dans leurs rôles respectifs : Aidan, torturé entre ses responsabilités et ses rêves, Sarah à la recherche d'un bonheur lointain, Noah fuyant les obstacles de la vie, Saul cherchant à rattraper le temps trop vite perdu... et les enfants, incarnations de l'innocence et d'une nouvelle vie à construire.
Petite mention pour les guests Jim Parsons, Donald Faison qui font plaisir à voir.

Mais séduit surtout par le message et la sincérité du film.
Selon Braff, le vrai bonheur se trouve dans la normalité, dans le fait de faire partie des gens qui se font sauver. "Vivez votre vie simplement, ne cherchez pas à devenir un super-héro", c'est assez cul-cul dit comme ça, mais quand c'est Zach Braff qui nous le raconte, cette morale se transforme en une belle leçon de vie.
A plusieurs moments on se laisse surprendre par des répliques percutantes, qui donnent à réfléchir, longtemps même après la fin du film.
On pourra reprocher au film d'être un poil trop tire-larmes par moments, mais heureusement sans jamais devenir lourd.

Wish I Was Here est un film pour rire, pour pleurer, pour voyager ; pour vivre tout simplement.