Une mère de famille éleveuse de chevaux pour la police allemande adopte une nouvelle petite fille mais rapidement le comportement affiché de celle-ci inquiète la femme. Avec un tel pitch, il serait aisé de faire un énième thriller mettant en scène un enfant maléfique mais ce n'est pas du tout dans les intentions de l'auteure, elle préfèrera et à raison étudier la confrontation entre l'amour maternel et l'enfance psychopathique, car il faut dire les mots le personnage de Raya est bel et bien dans la définition de la psychopathie. Le film est parfois à deux doigts de basculer dans le surnaturel, mais s'y refuse à chaque fois par contre la dernière partie (attention spoiler) avec ces scènes d'exorcisme, elles tiennent des rites paganistes et de la suggestion psychologique apportant ainsi encore une bonne part d'étrangeté, qui ne manque pas déjà auparavant. La réalisation est sage, misant sur la proximité avec les protagonistes de cette histoire, l'éclairage de cette mise en scène joue sur les lumières bleuâtres avec tout un panel de couleurs liées. Nina Hoss et les deux gamines sont très à l'aise dans ce registre.