Un magicien fourbe, une lampe magique contenant un génie, une princesse des Mille et une Nuits, des cyclopes, des dragons, un squelette qui manie le sabre... voici les principaux éléments de ce conte légendaire qui suit les aventures d'un héros intrépide. C'est toute la magie hollywoodienne qui s'anime sous nos yeux émerveillés, car cette réalisation de Nathan Juran (qui avait déjà signé de bons films fantastiques comme la Chose surgie des ténèbres ou A des millions de kilomètres de la Terre) est probablement l'une des plus prestigieuses réussites dans le genre "merveilleux" au cinéma.
A cette époque, la Hammer en Angleterre, avait embrayé sur des sujets similaires avec des films "préhistoriques" ou d'autres comme Jason et les Argonautes, c'était la mode. La magnificence des images en Technicolor glamour, l'imagerie naïve des féeries orientales, et surtout la poésie charmante des trucages de Ray Harryhausen sont un véritable ravissement ; grand spécialiste des figurines animées en stop-motion conçues et réalisées grâce à sa technique de la Dynamation qu'il invente et met au point pour ce film, il réussit de vraies prouesses grâce à une patience infinie.
Certes le scénario est riche en rebondissements, Sinbad affronte mille dangers pour sauver sa belle princesse, mais la technique étonnante de maître Harryhausen fait des merveilles et apporte beaucoup au film. Il offre parmi les morceaux de bravoure un duel à l'épée entre Sinbad et un squelette animé image par image, séquence qui nécessita carrément une semaine de tournage et dont il se resservira pour Jason et les Argonautes en multipliant le nombre de squelettes. Cette scène est donc à la hauteur des effets spéciaux de l'époque, elle semblera peut-être démodée pour les jeunes générations trop habituées aux CGI (parfois dégueulasses), mais c'est très kitsch et idéal pour retrouver notre âme d'enfant. Le tout est joliment enrobé par la musique virevoltante de Bernard Herrmann. A déguster.

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le 5 mai 2019

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Ugly

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