Librement inspiré du livre "Le front de l'art" de la résistante Rose Valland, "Le train" s'attarde sur une page intéressante de la seconde guerre mondiale tout en jouant à fond la carte du cinéma d'action de l'époque, bien qu'étant doté d'un casting en majeure partie européen.
Confié à John Frankenheimer après le renvoi d'Arthur Penn, "Le train" est une sorte d'actioner paranoïaque ancré dans notre histoire, une co-production naviguant quelque part entre le thriller purement américain et la reconstitution historique.
Bénéficiant de la mise en scène au cordeau de Frankenheimer et d'un superbe noir et blanc, "Le train" intrigue dans un premier temps et impressionne par ses séquences d'actions, franchement spectaculaires, réflexion désabusée sur le prix d'une vie humaine, bien mois précieuse en cette période troublée qu'une tableau de Renoir.
La durée relativement conséquente (on dépasse les 2h10) et une certaine redondance empêchent de faire entrer le film dans les classiques du genre mais "Le train" reste tout de même agréable à suivre et mérite que l'on s'y attarde, ne serais-ce que pour le charisme intact de Burt Lancaster.