Le Trésor des montagnes bleues par Bung

Il est souvent agréable de buller de temps à autre le soir, très tard, vagabondant télécommande à la main pour essayer de casser un ennui gentiment perturbé par la bise fraîche de l'automne.

(C'était beau, non ?)

Je tombe donc sur ça en manquant le début, et je vois des brigands attaquer un village indien à la faveur d'un trou scénaristique, trou scénaristique qui permet aux brigands de s'approcher de deux pauvres sentinelles indiennes gardant un village apparemment vide, mais qui se révèlera plein. Comprenne qui pourra. De courageux soldats nordistes s'approchent alors d'eux complètement désarmés, mais comme ils ont Terrence Hill avec eux, ça se comprend. Après une explication avec les brigands, les soldats menacent les bandits de "faire un rapport" puis s'en vont, pourchassés par les vilains, qui finissent sauvés par le héros, gueule carrée, brushing, habits de Davy Crockett, mais sans le couvre-chef raton laveur hélas, trois fois hélas.

Le début est habile - il met en place les éléments sans génie mais ça a le mérite d'être efficace, mais le reste est fichtrement laborieux.

Entre les aller-retours d'un point à un autre, des facilités scénaristiques, des mecs complètement à découvert et qui ne prennent aucune balle sauf quand l'histoire a besoin d'une petite "montée" dramatique, TOUS les chefs indiens qui acceptent de marier l'une de leur race avec un blanc pour sceller la paix avec les visages pâles... Bon d'accord, c'est quand même Terrence Hill, mais enfin...

En fait, les enjeux peuvent sembler intéressants, mais ils se dégonflent tellement ils sont trop nombreux pour le(s) scénariste(s). Et oui, deux enjeux principaux (le pétrole et la guerre avec les Indiens) sont de trop et peut-être que recentrer sur l'un ou l'autre aurait été plus judicieux. Quand à l'histoire de triangle amoureux, elle est rapidement expédiée. Ce n'est pas plus mal ainsi. Les auteurs n'ont pas, et c'est bien dommage, remis en cause les axes prinicpaux avec cet élément, qui pourtant pouvait offrir son lot de charme.

Alors ce n'est pas totalement nul non plus. L'histoire suit son cours, rien n'est franchement passionnant mais ça meuble sympathiquement le fond sonore lorsque l'ennui se fait sentir. Les scènes de fusillade réveillent un peu, même si la réalisation est monotone.

Et puis voir une partie des premiers pas de Klaus Klinski (si si !) et Terrence Hill, ça a son charme quand même.