Le vent de la liberté est un film surprenant dans sa construction. En y allant je ne m’attendais pas à découvrir un film reposant sur le suspens du début à la fin. Il s’agit d’un compte à rebours qui gagne en intensité au cours des 2h. Tout au long du film je me suis mise à la place de ces gens, leur angoisse d’échouer (le film est tiré d’une histoire vraie). La musique est omniprésente mais elle ne prend pas le dessus sur le reste de l’action.
Le film n’a pas pour but de délivrer un message politique de type à l’ouest c’est les gentils et à l’est les méchants. Il tente simplement de nous faire comprendre les raisons pour lesquelles 2 familles sont prêtes à risquer leur vie et celle de leurs enfants pour traverser la frontière, car au premier abord la vie semble normale. Or les choses ne se déroulent bien que si l’on rentre dans le moule, que l’on mène une vie simple, un boulot, une famille, un pavillon, qui n’attirent pas l’attention. Sinon gare aux voisins. Les murs ont des oreilles, le moindre comportement louche est aussitôt rapporté à la Stasi.
Le principal reproche que je peux faire au film est de ne pas avoir plus développé le personnage de Thomas Kretschmann, absent pendant un long moment au milieu de film. Cela crée un déséquilibre : les montgolfières se construisent rapidement et la police a l’air s’être éloignée de l’affaire. Hormis cela le film est très bien maîtrisé.