Louis Martinet (Michel Serrault) 59 ans vient consulter le 24 décembre 1930 le docteur Léon Galipeau (Michel Galabru). Après l’avoir ausculté le docteur Galipeau lui dit qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre, usé par la vie. En discutant Martinet lui révèle qu’il n’a pas de famille et pas d’amis, tout ce qu’il a c’est une petite maison en Provence, dans village inconnu, St Tropez. Le visage du bon docteur s’illumine. Il propose à son frère Emile (Jean-Pierre Darras) d’acheter la maison du vieux Martinet en viager.



« Un viager de deux ans ça va pas chercher bien loin. » Emile Galipeau



Mais les deux ans passent et Martinet se porte toujours bien, il rajeuni même. Ne pouvant plus attendre les Galipeau décident de passer à l’action. L’invasion allemande, puis l’occupation sont pour eux d’excellents moyens de se débarrasser de Martinet. Mais leurs ne cessent de rater. Tant et si bien que le temps passe et que les Galipeau trépassent les uns après les autres, d’abord Marguerite (Odette Joyeux), Emile, Elvire (Rosy Varte), Léon et enfin Noël (Claude Brasseur) le fils d’Emile et Elvire, le jour des 100 ans du cauchemar familial.


Ce film de Pierre Tchernia et René Goscinny à la fois cynique et drôle nous permet d’apprécier encore une fois le talent de Michel Galabru, excellent dans son rôle de médecin aussi catastrophique qu’imbu. Michel Serrault à un rôle plus simple, mais tellement drôle en innocent vieillard. Rosy Varte, l'éternelle "Maguy" de la série éponyme est tout aussi excellente que Galabru. Jean-Pierre Darras et Odette Joyeux jouent également leur partition à merveille. A noter la présence de Noël Roquevert l'inoubliable Fier-à-bras de "Fanfan la Tulipe" dont c’est le dernier film.


Un film bourré de petits gags, où les hommes politiques sont moqués à l’instar du député de St Tropez. A la réalisation toujours bien sentie, ainsi la scène où Marguerite rend l’âme. Des gags dignes du père d’Astérix. Sous ses airs de comédie le film dénonce les travers de la France de cette époque, la délation, les présidents «pots de fleurs », l’expansion du tourisme, … . Mais surtout dresse le portrait d’une famille de « bons français » tout à fait ordinaire. Une famille dont l’envie se transforme en haine vis-à-vis de l’innocent Martinet. Mais en bonne comédie goscinno-tchernienne, tout cela est traité avec humour.


Un film qui plaira à la fois aux grands comme aux petits.

Créée

le 30 août 2016

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Joachès

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