Comment ne pas se demander si la plus belle façon d'illustrer l'amour profond serait de par son côté le plus sombre. Par l'auto-destruction naît la beauté. Nos expériences personnelles le confirmerons sans doute. Dans tout les cas c'est le point de vue qu'à décider d'adopter le réalisateur et compositeur Mike Figgis, qui illustre ici une oeuvre magnifique, sensible et noire d'un regard doux.
Touchant de par sa fatalité, Leaving Las Vegas, laisse derrière les raisons qui pousse le personnage de Nicolas Cage à entrer dans cette phase destructive et y rester, et on s'en moque. L'important ici n'est pas de s'en sortir, ce serait gâcher. Profitons des derniers instant d'un couple à l'amour platonique. Un amour qui finalement naît, vis, meurt, et brille de par sa déchéance.
Un film qui fonctionne nous laisse encore songeur quelques dizaines de minutes, même après visionnage, et c'est ce qu'il fait pour ma part.
L'amour idyllique, est ici un amour éthylique.