Autant le comique peut parfois surgir d'un désordre (là où la normalité demanderait une certaine homogénéité d'ensemble), autant ici c'est l'ordre et la multiplication à l'identique par une dizaine d'individus - en l'occurence des chasseurs alpins transformant la boxe en chorégraphie sautillante et écrite à l'avance, gestes qui n'en demandent pas tant - qui fait l'effet comique. Effet encore augmenté lorsque le surgissement dans le champ d'un colonel (ou chef quelconque) à moustache vient, digne et droit, interrompre l'écho bondissant de cette boxe douce et quasi efféminée. D'ailleurs un homme semble demander à l'opérateur si tout cela passe bien à la caméra. Oui, cela passe bien, mais sans doute pas tout à fait comme prévu par le colonel qui est reparti.
Pour le comique dû au désordre, on peut revoir le film de Promio "Danse au bivouac", dans lequel les soldats espagnols "dynamitent" une jota par le désordre. Ici, les chasseurs alpins font un sort à la boxe par l'excès d'ordre, si l'on peut dire. Toujours une affaire de dosage et de point de vue.