(Tristement) représentatif

Plus reportage géant que réel documentaire, « Législatives 2022 : chronique d'une recomposition politique » ne nous apprend vraiment pas grand-chose, mais a au moins le mérite de faire un rapide balayage du paysage politique français, s'arrêtant sur une poignée de circonscriptions où il y avait un minimum de suspense (sauf une, je le sais, elle n'est pas loin de la mienne!). L'occasion de voir des visages autres que ceux que l'on voit systématiquement, plus « soldats de l'ombre », permettant également d'observer quelques stratégies de communication, notamment « grâce » à Edwige Diaz, candidate Rassemblement National en Gironde.

Surtout, et même si ce n'était probablement pas le but initial, de montrer l'indescriptible médiocrité, démagogie, vide intersidéral de la pensée politique de certains adeptes d'Emmanuel Macron : on est parfois à deux doigts du déni de démocratie. Pour des élus du peuple, censés nous représenter, les voir enchaîner les platitudes, les phrases toutes faites, les discours écrits à l'avance est consternant et un manque de respect, y compris pour leurs électeurs (la palme allant à Marie Lebec, visiblement persuadée qu'elle représente les français alors qu'elle vit à Chatou, l'une des villes les plus bourgeoises de France).

Une honnête piqûre de rappel pour nous montrer une Assemblée Nationale désormais plus représentative de ses électeurs, et un joli coup de projecteur sur quelques « anonymes » politiques pourtant essentiels au système démocratique, tendant toutefois plutôt à nous convaincre du niveau politique extrêmement bas dans lequel notre pays est tombé.