Entourée de prédateurs : le Conte de Lila, Enfant du Surnaturel

Lila est une enfant de chœur de 13 ans recueillie par un pasteur. Elle est tout ce qu'il y a de plus pur et innocent, sa seule malchance est d'avoir un père gangster au moment où commence le film (qui se passe dans les années 30).


Ce même père gangster est en cavale après avoir flingué sa femme et son amant à coup de fusil, mais il a un accident de voiture.


C'est alors que Lila reçoit une lettre d'une certaine Lemora, une étrange femme qui vit dans la ville reculée et redoutée d'Astaroth, en prétendant avoir recueilli son père et l'invitant à la rejoindre pour renouer avec lui.


Lila, en bonne chrétienne voulant pardonner et renouer avec son pêcheur de père, décide donc de partir en catimini en pleine nuit pour Astaroth et ce en toute imprudence.


C'est d'ailleurs avec la scène du bus qu'on voit l'un des heureusement seuls défauts du film : certains acteurs secondaires surjouent à un point où c'est un peu agaçant.


Mais le reste du film a une ambiance tantôt bien tendue, tantôt envoutée. Lemora est elle-même habillée de noir, pâle comme la mort, a un regard hypnotique et des dents qui se chevauchent ...

(ne laissant pas voir de canines de vampire bien qu'on devine facilement sa vraie nature).

Même si certains effets spéciaux sont minimaux et les antagonistes pas tous "subtils" ou bien faits avec leurs maquillages, c'est largement compensée par Lemora et les "loups-garous" (censés être des vampires devenus sauvages et déformés, et ils sont ô combien terrifiants tellement ils se conduisent en animaux carnassiers de façon crédible).


La majorité du film montre la relation entre Lila et Lemora, et comment cette dernière envoûte son entourage tel Carmilla ou Elisabeth Bathory dans son manoir des plus sinistres.


Après une 1ère partie où Lila ne voit en Lemora qu'une femme étrange, on a après toute une fuite près de baraques abandonnées puis un combat entre Lemora et sa bande contre les déformés devant les yeux de la petite.


Enfin, Lemora finit par reprendre l'ascendant, puis par convaincre Lila qu'elle n'est pas si pure mais qu'elle mérite de vivre à jamais loin de la souffrance et de la culpabilité de ne pas avoir pu sauver son père, devenu un monstre. Lila finit par céder, les ténèbres ont gagné ...

Lila est devenue une vampire et elle mord le prêtre après l'avoir embrassée. Le tout sous les yeux satisfaits d'une Lemora apparemment vieillissante mais satisfaite d'avoir corrompu une âme pure, comme si elle avait transféré son esprit immortel en elle.

À croire qu'à force d'être entourée de prédateurs, Lila a fini par se convaincre d'en être un elle-même.

darevenin
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films de vampires et Spooktober 2022 !

Créée

le 19 oct. 2022

Critique lue 32 fois

2 j'aime

3 commentaires

darevenin

Écrit par

Critique lue 32 fois

2
3

D'autres avis sur Lemora : A Child's Tale of the Supernatural

Lemora : A Child's Tale of the Supernatural
Voracinéphile
9

Critique de Lemora : A Child's Tale of the Supernatural par Voracinéphile

Un véritable conte pour adulte, c’est ainsi que se présente Lemora…, véritable enchantement visuel pour nos yeux malmenés par les blockbusters. Il est assez intéressant de voir comment le film...

le 12 oct. 2013

9 j'aime

5

Du même critique

Sinbad : La Légende des sept mers
darevenin
8

Au delà de l'Horizon

Je n'ai pas vu ce film lors de sa sortie, c'est bien dommage : j'ai failli raté un excellent film d'animation dans lequel toutes sortes d'effets spéciaux s’intègrent bien et où une histoire d'amour,...

le 10 nov. 2019

13 j'aime

4

Sonic, le film
darevenin
7

Une nouvelle Grande Aventure Sonique ?

On avait tous eu peur de ce nouveau film Sonic (je dis bien "nouveau" car il existait déjà un bon film Sonic, un OAV de 1999 avec quelques développements d'univers, des libertés et des humains...

le 15 févr. 2020

12 j'aime

8

Les Aventures de Spirou et Fantasio
darevenin
4

Eviv Bulgroz ?

Adaptation ratée et décevante, la faute à des micro-erreurs de casting, de l'humour pourri et des maladresses : Christian Clavier en Champignac est moyen (on prend un petit gros jouant un vieux un...

le 25 févr. 2018

12 j'aime

8