Je rêve car je suis la rose sur le fumier

Voilà un film qui me faisait de l'œil depuis un moment. Très précisément depuis le "ma scène préférée" d'allociné ou Josh Brolin racontait une scène de ce film, le regard ému. Depuis ce jour, j'avais envie de savoir quelles était les sordides, mais magnifiques aventures de Léo, un petit garçon en proie au désespoir dû a sa famille chtarbé qui vont plus souvent en hp à tour de rôle qu'aux fêtes scolaires du petit et a sa vie plus que modeste dans les bas-fonds de Montréal. Car oui, aujourd'hui, on va s'aventurer chez nos cousins géographiques! Et la première chose qui marque dans ce petit film, c'est bien son décor. Voyez-vous? Le héros préfère se faire passez pour un sicilien du nom de Léo"lo" plutôt qu'admettre ses racines québécoises et pour retranscrire ça, le réalisateur montre la ville comme une ville qu'on pourrait voir dans des films de mafieux ou encore de Fellini. Quelque chose entre la poisse du quotidien et une ville "à la gloire de mon père", un rêve fantasmé, mais pas trop quant même. Jean-Claude Lauzon, alors partit trop tôt, propose ici de pousser la dégueulasserie du quotidien dans ses derniers retranchements et pourtant, on sent un portrait beau, tendre et sincère pour cette famille. Bien que moins sympathique que la famille de "C.R.A.Z.Y", mais moins trash que celle d'"affreux sales et méchants", on a envie de les voir s'en sortir, d'espéré une vie meilleure pour eux et le comble de l'empathie iras dans le personnage de la mère. Certes aussi dingue que le reste de la famille (qui a, entre autres, une obsession que leurs enfants défèque plus que de raison), ils ont un charme néoréaliste indéniable, quelque chose de tenir la barre malgré l'horrible vie que les personnages peuvent vivre! Il y a aussi le choix de la narration omniprésente qui peut souvent porté a l'ennui, car le cinéma est avant tout visuel, mais ici, le choix d'utilisé un adulte avec une voix sombre pour transmettre les pensées de Léolo me parait tout à fait pertinent au vu des thématiques du film, comme si son enfance était déjà partie. Hélas, parti dans un accident d'avion, c'est le 2e et dernier film de son réalisateur. Je ne sais pas les états de santé de son créateur, mais ce film dégage une véritable mélancolie, même si c'est un terme pompeux, je pense qu'on peut parler d'un diamant noir qui est devenu culte dans le pays du coeur à ses raisons. Un film pas évident ni à trouvé, ni a vivre, mais il s'agit bien là d'un film inoubliable.


AxelCourdy
8
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le 23 janv. 2024

Critique lue 21 fois

Axel Courdy

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