Voilà un film qui, lors de son annonce m’a fait plaisir, heureux de voir cette licence, massacrée jusqu’à maintenant au cinéma, avoir le droit à un reboot. Puis au fil des mois, du tournage, de la production, des doutes se sont installés. Que ce soit par le casting, les soucis en internes, rien n’était là pour rassurer. Puis ce fut la bérézina lors de sa sortie, le film subit une véritable purge de la part des critiques. Autant dire que mon envie de voir ce film s’est vite envolé et que c’est tout naturellement que j’ai attendu sa sortie en blu-ray pour tenter l’expérience.
Première chose, le film s’inspire plus de l’univers Ultimate que l’univers dit classique. Reed Richards (Miles Teller), est un jeune à part, là où ses petits camarades de classe rêvent de devenir pompiers ou archéologues, lui ne parle que portails capables de transporter la matière. Mais à dix ans, il a déjà la maturité de se battre pour son rêve, et surtout l’intelligence. Et dans son garage avec de vieilles consoles et l’aide de Ben Grimm (Jamie Bell) il réussit à faire voyager une petite voiture ils ne savent où.
Le temps passe et ils ne cessent de modifier, d’améliorer leur projet et se font remarquer par le professeur Storm (Reg E. Cathey) et sa fille adoptive Susan (Kate Mera). Une nouvelle vie commence pour Reed, qui intègre la Baxter Building, sans doute le bâtiment accueillant le plus de génies au centimètre carré ! Mais tous avaient échoué à faire revenir leurs objets après les avoir téléporté, ce qui prouve le génie de Reed, au grand dam de Victor von Doom (Tobey Kebbell) sorte de génie écologique anti-gouvernemental.
On apprend à Reed que son appareil ne permet pas de faire voyager la matière à travers notre planète, mais sur une autre planète ! Et la prochaine étape et l’envoie d’êtres-vivants ! Reed, Susan et Victor s’arrachent pour rendre cela possible, très vite aidés par Johnny (Michael B. Jordan) demi-frère de Susan. Mais lorsqu’ils comprennent qu’ils n’auront pas le droit d’être ceux choisi pour le grand voyage, ils décident, accompagnés par Ben, de se passer d’autorisation !
Ce voyage va avoir d’effroyables répercussions, outre la disparition de Victor, Reed, Johnny, Ben et Susan se voient affublés de pouvoirs phénoménaux ! Alléluia ! Après presqu’une heure, le film démarre et l’on nous propose enfin quelque chose ayant trait aux Quatre Fantastiques !
Mais le film ne démarre pas pour autant puisqu’on nous allons avoir le droit à une demi-heure de découverte et d’entraînement avant d’avoir le droit à du combat, pour les quatre dernières minutes face à un ennemi qui n’a rien de Fatalis hormis son bout de tissu vert…
Si le film est navrant de nullité, les Quatre Fantastique n’existant toujours pas au moment du générique, ça fait long un peu moins de deux heures pour des origines, le casting est tout aussi mauvais ! Pourquoi Susan est-elle adopté ? Une amitié entre Reed et Ben aussi flagrante que mon amour des chansons de Louane. Un Reed avec le charisme d’une huître. Une Susan plus froide qu’un iceberg sans jamais n’avoir le moindre véritable contact avec Reed, ni la moindre émotion tout court. Et ne parlons pas de Ben, totalement absent et ne ressemblant à rien une fois devenu la Chose…
Bref, le film se termine et l’on se dit « mer… » cela n’a pas commencé ! Un casting bidon, une adaptation honteuse, des idées à oublier pour un film qui réussit la prouesse d’être tellement plus mauvais que le précédent film des Quatre Fantastiques !
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