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Il ne faut pas se fier au titre français "Les allumeuses" et plutôt le voir comme "Interrabang", un giallo solaire de la fin des années 60, qu'on pourrait éventuellement classer dans la veine sexy (si le fait de voir des actrices en bikini suffit à la définir comme tel!).
Un groupe de jeunes amis (trois jeunes mannequins et un photographe) prennent du bon temps sur un bateau amarré près d'une plage déserte, mais le bateau tombe en panne de carburant et l'homme photographe doit abandonner ses modèles le temps d'aller en chercher, au port le plus proche... L'attendant là, les trois comparses restent seules toute la journée, à discuter tranquille... Quand apparaît, venu du haut de la falaise, un étrange inconnu (joué par Corrado Pani) qui fait leur rencontre et rentre avec elles dans un petit jeu de séduction à quatre...
Je pensais qu'Interrabang serait un petit film italien de seconde zone parmi d'autres, mais il a fini par s'imposer pour moi comme l'un de mes favoris du genre, la petite perle sur laquelle on tombe de temps en temps dans le cinéma bis...
Attention ce n'est pas un giallo au sens "Dario Argento", sombre, baroque et sanguinolent, et si c'est ce que vous recherchez vous serez déçus, c'est ici une intrigue psychologique légère menant à l'essentiel twist final, tout ça dans une atmosphère italienne loungesque très 60's..
Il réunit tout ce que j'apprécie dans le style :
-l'atmosphère sirupeuse de l'été sur la côte italienne où évoluent sereinement des acteurs-mannequins en maillot (mention spéciale à Corrado Pani que j'ai trouvé excellent dans le rôle du bellâtre mystérieux sorti de nulle part)
-un twist final immanquable et ici particulièrement cocasse, même pour avoir lu beaucoup de romans policiers
-la fraîche légèreté qui émane du film, qui ne se prend pas au sérieux malgré un scénario machiavélique digne des meilleurs du genre selon moi
-une bande originale exceptionnelle de Berto Pisano, bossa-lounge comme les italiens savaient le faire, l'une de mes préférées
A voir un soir de canicule, avec un bon Spritz ou un Martini
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Créée
le 24 févr. 2019
Critique lue 298 fois
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