Alors là mon p'tit Pedro, t'avais envie de te faire kiffer, j'ai bien compris. Tu nous as ressorti un vieux scénar' que t'avais écrit y'a 30 ans, periode entre tes films pornos amateurs et tes premières comédies? Tu les aimes tes acteurs, hein? T'as pris du beau-gosse, n'est-ce pas? Faut se faire plaisir de temps en temps! Et puis, ton scénar", tu nous l'as actualisé avec une petite métaphore sur l'Espagne de Zapatero/Rajoy: un avion qui tourne en rond sans train d'atérissage et qui va peut-être s'écrasé avec tous les passagers à bord lobotomisés/drogués para le personnel (mais pas la première classe hein seulement les pauvres de deuxième classe, ils sont cons ces pauvres!). Tu voulais revenir à tes premiers amours cinématographiques, avec du clin d'oeil à deux superstars du ciné espagnol au début (Antonio Banderas et Penelope Cruz, dans la première scène, donne le ton du film, caricatural).
Du gag gay, des persos gays, des scènes gays... Overdose gay!!!! Mais surtout, de la caricature gay! C'est pas faute d'essayer de récuperer cet humour d'antant, très provoc' des premiers films, mais on est en 2013... C'est tellement surjoué qu'on en vient à penser à un croisement de la cage aux folles et d'une mauvaise comédie trash américaine, c'est dire! Le vrai probleme, c'est pas le coté clairement gay que le film propose, mais cette impréssion d'être totalement à coté de la plaque du début à la fin. A cela s'ajoute des personnages relativement inéxistants et campent tous des figures métaphoriques/stéréotypées (le politicien corrompu, le tueur à gage, la maître-chanteuse, la voyante/vierge, le jeune couple de jeunes mariés, le personnel gay ou bi, tous sns exeption) même si un se sauve de tout ce marasme, celui interprété par Guillermo Toledo. Il joue le rôle de cet ex dont tu ne peux pas ne pas te sortir de la tête parce que, après toute ces années, tu continues de l'aimer mais... en même temps tu sais que cette relation est nocive et que tu dois en finir, même si cela doit être fait à contre-coeur. Tu la vois ma métaphore sur l'Espagne, cette ex que t'aime mais...
Tout ça est faussement kitch, faussement trash (ah!! le reste de sperme sur le coin de la bouche ou ce dialogue sur la sodomie), faussement déluré et donne la sensation contraire, alors que ce devait être un comedie légère et gay, transgréssive et le chantre d'une certaine liberté sexuelle, on finit par avoir une sensation entre le grotesque et le malaise permanent. Comme si la comédie légère était impossible, comme si, à l'image de son film, Almodovar etait pris en otage de son propre propos, incapable de pouvoir faire attérir son film.
Ps: Pour info, le musique de fin (The Look de Metronomy), c'est la meilleure chose du film!