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Les animaux d'un zoo allemand, drogués par de l'"Angel Dust" déversé dans leurs réserves d'eau deviennent totalement incontrôlables, à tel point qu'ils parviennent à détruire leurs cages.
Lâchés dans la ville, nos amis les bêtes vont se faire une joie de dévorer "ceux qui marchent debout".


Dès le prologue, un message à caractère informatif prévient d'emblée le spectateur méfiant (celui là même qui a déjà préalablement condamné "Cannibal Holocaust") qu'"aucun animal n'a subi de maltraitance sur le tournage". Mouais...
Si toutes les confrontations homme/animal présentes dans le film relèvent du pur domptage, parfaitement maîtrisé et rendant crédibles les attaques d'animaux, certaines séquences sentent en revanche le soufre. Notamment, cette scène où des têtes d'âne défoncées à la machette sont données en pâture à des tigres en cage, ou bien lors de ce face-à-face symbolique où les bêtes de basse-cour (vaches, chevaux...) sont dévorées par les bêtes de la savane (lions, hyènes...).
De l'authentique snuff pour l'occasion, sans compter ces dizaines de rats carbonisés au lance-flammes au tout début.


Il padre Prosperi, réalisateur célèbre des mondo contestataires "Mondo Cane" et ses suites "Women of the world", "Africa Addio", aime visiblement se faire fouetter. Comme un lion en cage, si je puis dire.
Il pointe du doigt cette fois les excès de notre société de consommation, les méfaits de l'urbanisme et la pollution qui va avec et bien entendu, les conditions de vie des animaux sauvages dans nos contrées. Tout un paradoxe.
Visiblement muni d'un budget confortable, Prosperi n'hésite pas également à mettre en image d'ambitieuses scènes catastrophe drôlement efficaces : une femme en voiture est littéralement prise en chasse par un guépard dopé, des éléphants déambulant sur une piste d'atterrissage contraignent un avion sur le point de se poser à se crasher violemment, un imposant troupeau de vaches affolées et non pas folles défonce des vitrines de commerces, etc.
Et pendant ce temps là, l'inexpressive Lorraine de Selle (de cheval) tente tant bien que mal de sauver sa peau et celle de sa fille.
Le film se clôt par une intéressante conclusion apocalyptique comme on les aime, puisqu'il s'avère que tous les bambins élèves d'une école de danse sont à leur tour contaminés par la même drogue ayant métamorphosé les animaux, ce qui a la particularité de les rendre potentiellement assassins.
C'est gore et rythmé.

HenriMesquidaJr
7
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le 25 févr. 2017

Critique lue 492 fois

HenriMesquidaJr

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