On s'en fout quand même un peu, faut dire...
Le cinéma français, c'est un peu trop ça : une introspection très intense, très bien jouée, très profonde, qui dit énormément de choses sur l'âme humaine, sur le quotidien, sur la vie et sa conclusion. C'est très fort. Mais ça peut être aussi sans intérêt. C'est prenant et intense, mais on se demande s'il y a un intérêt à filmer un trio qui se détruit en même temps que la maladie d'un des personnages évolue.
Rien ne ressort d'autre que la performance des acteurs. C'est très fort, la plupart du temps, c'est juste et on sent des acteurs au plus près de leur personnage. La mise en scène se limite quant à elle à une caméra DV mal éclairée (enfin on dit "naturel"...), une succession de scènes qui mènent à une fin qu'on voit arriver à des kilomètres, des personnages quand même assez creux et un enjeu inexistant.
Peut être que le cinéma intellectuel français a oublié d'être atticiste, peut être que vouloir être très naturel empêche de raconter une histoire qui devrait faire autre chose que de montrer des corps impatients de mourir et impatients de vivre. Et ouais, même ça c'est tellement évident que ça donne un côté intellectuel à un titre facile.
Le prototype du film qui se veut malin sans histoire, sans véritable intérêt mais qui nous permet d'assister à des performances d'acteurs fascinantes. Bravo pour les acteurs, tant pis pour le reste.