Au début des hostilités Covid en décembre, le mood ambiant m’avait déjà donné envie de revoir Les derniers jours du monde avec Mathieu Amalric, Karin Viard et Catherine Frot. Je l’ai fait cet après-midi à rideau fermé dans le salon. Pluie de cendre pendant une discussion improbable sur une terrasse de café à Biarritz, Amalric en manque de papier qui pose sa dépression sur un livre de cuisine aux pages vierges destinées aux commentaires perso des ménagères. Radiation sur les plages, évacuations de la France mise en quarantaine, rencontre fortuites dans un village désert en Espagne. Karine Viard assise sur le visage de Mathieu lâchant un « C’est fou comme on baise quand ça va mal », et 20min après Catherine Frot à l’opéra gueulant en pleine représentation « Pourquoi les hommes prennent tant de plaisir à me quitter? » dans un pathos risible juste avant de se suicider entre deux mouvements. Aussi, une brune au cheveux court et corps androgyne qui obsède, détruit tout, obsède. Elle marchera nue avec Mathieu dans les rues de Paris jusqu’au matin sur le sublime morceau Ton Style de Léo Ferré.
Générique, moi légèrement prostré, quelques verres de rouge et au lit pendant des heures.
https://www.youtube.com/watch?v=mTjA2VlhfAo